Quatre Tarnais montent à Paris pour le salon du fromage et des produits laitiers
Les fromageries Le Pic, Ségalafrom, Les Paulinétoises et la Laiterie Fabre participent, comme tous les deux ans, à cet événement qu’elles jugent incontournables.
Un salon peut en cacher un autre. En marge du Salon international de l’agriculture, le parc des expositions de la porte de Versailles à Paris, accueille également le Salon du fromage et des produits frais, du 25 au 28 février. Cet événement incontournable, qui s’adresse à tous les professionnels de la filière laitière tournés vers la fabrication traditionnelle, a lieu tous les deux ans. Parmi les 210 exposants français et européens inscrits, on retrouve quatre Tarnais : Fromagerie Le Pic, Ségalafrom, Les Paulinetoises et la Laiterie Fabre. Malgré leurs différences, toutes sont unanimes pour dire que c’est un moment fort de leur activité.
«Nous sommes dans un petit village, loin de la ville, explique Christine Fabre, co-gérante de la laiterie éponyme à Viane, au cœur des monts de Lacaune. Ce salon est important pour faire connaître nos produits et notre démarche de qualité qui permet de rémunérer les éleveurs à un bon prix.» Parler de la manière dont travaille la quinzaine d’éleveurs qui approvisionnent la laiterie, tout en faisant déguster les produits qui en sont issus, ça n’a pas de prix pour séduire et fidéliser les clients à travers toute la France, et même au-delà. Cette année, la laiterie qui produit des fromages de vache, de brebis et de chèvre, mettra surtout en avant ses nouveaux produits frais : les yaourts (de vache, de brebis et bientôt de chèvre) nature ou sur coulis.
Éviter de coûteux déplacements
Les fromageries Le Pic et Ségalafrom, gérées par les frères Julien et Benjamin Remond, au nord du département, participent au Salon avec le même objectif : entretenir et développer les relations avec leurs clients. Spécialisées dans les fromages au lait cru de chèvre fourni par treize producteurs bio et conventionnel, ces fromageries montent à Paris avec leur gamme complète, composée d’une cinquantaine de références. Elles s’appuient sur leurs deux produits stars, la rouelle du Tarn cendrée et la Bouyguette, pour présenter leurs nouveautés telles le 15 du Pic (en forme de ballon de rugby) ou les yaourts de chèvre, nature ou à la vanille. Elles participeront même au concours général agricole, «parce que ça apporte un plus en termes de communication et de visibilité», remarque Benjamin Remond.
Les Paulinetoises, elles, ne jouent pas tout à fait dans la même catégorie. Mais l’objectif final reste le même. «On est clairement le petit poucet du salon, sourit Damien Ricard, co-gérant du Gaec qui, chaque jour, transforme 350 litres de lait cru de brebis, produits sur l’exploitation. Participer à ce genre d’événement est de plus en plus inaccessible financièrement pour nous, mais c’est très important d’y être.» Car cela lui facilite grandement la vie. «C’est là qu’on rencontre 80 % de notre clientèle, indique-t-il. Comme nous n’avons pas de commercial, c’est le seul moment, tous les deux, où nous pouvons entretenir les relations avec eux et essayer d’en créer de nouvelles». Ces quelques jours à Paris lui évitent de coûteux déplacements, en temps et en argent, aux quatre coins de la France. Le revers de la médaille, c’est que cette mobilisation sur le salon demande une grande anticipation du travail en amont…
D. MONNERY