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Vétérinaire et éleveur : une relation basée sur la confiance

Stephanie Gayraud est vétérinaire depuis 2014. Après un passage dans l’Aveyron à Naucelle, elle a intégré la clinique vétérinaire de Jarlard, située à côté du foirail.

© Grégory Blanc

«Etre une femme, quand on est vétérinaire, c’est assez facile, mais il faut d’abord faire ses preuves !» se souvient avec un sourire Stéphanie Gayraud. Elle qui travaille beaucoup au contact des éleveurs en a fait l’expérience. «On considère qu’on a moins de force alors il faut montrer qu’on a de la technique et qu’on peut nous faire confiance. En quelque sorte, il faut faire ses preuves.» Mais, comme le souligne Stéphanie Gayraud, ce n’est pas non plus le parcours du combattant. «Ca va très vite. Il suffit d’une intervention pour montrer qu’on a toutes les compétences et la technique. Ensuite, la confiance est acquise et tout se passe bien.» On parle beaucoup, depuis plusieurs années, de la féminisation de la profession. La jeune vétérinaire en est un exemple.

Une vocation

«J’ai toujours voulu être vétérinaire» se souvient la jeune femme en rigolant. Beaucoup de petites filles veulent devenir vétérinaire, c’est vrai… «J’ai grandi dans un milieu où il y avait beaucoup d’animaux, alors forcément !». Pour parvenir à son but, elle intègre l’école vétérinaire de Toulouse puis, diplôme en poche, travaille un an à Naucelle dans une clinique. «Je voulais rester proche de mes origines car je suis tarnaise et j’aime ce département.» Stéphanie Gayraud arrive ensuite à Albi, à la clinique du Jarlard. «Je cherchais une activité mixte, qui mêle les interventions sur les chiens ou les chats, mais aussi une activité rurale.» Côté contraintes, le métier est très prenant, avoue-t-elle. «Il y a des gardes, bien entendu. Dans l’Aveyron, elles étaient plus régulières car nous étions moins nombreux. Le métier est contraignant. Il est vrai que nous sommes parfois à l’extérieur toute la soirée ou tôt le matin.»

La vétérinaire travaille principalement, «en rural», avec des éleveurs bovin viande. «C’est une tendance de fond. Auparavant, c’était assez équilibré entre les élevages bovin viande et bovin lait, mais l’élevage se transforme progressivement.» Stephanie Gayraud se déplace sur un secteur géographique qui va d’Alban à Mailhoc et de Carlus à Rosières ou Carmaux.

«Le dialogue avec les éleveurs est primordial»

Ce qui plait beaucoup à la jeune vétérinaire, c’est la relation qui se noue avec les éleveurs. «Tout est basé sur la confiance. On discute beaucoup plus qu’avec les propriétaires de chiens ou de chats qui viennent à la clinique. Derrière la relation avec les éleveurs, il y a de nombreux aspects, comme la vie de leur exploitation, leur situation économique ou personnelle.» Vétérinaire en milieu rural, c’est aussi avoir de la réactivité. «Lorsqu’on travaille avec les éleveurs, il ne peut pas y avoir de délai d’attente. Il faut choisir et proposer le bon traitement, pour ne pas pénaliser l’activité de l’élevage. C’est cela qu’ils attendent et c’est tout à fait normal.» Stéphanie Gayraud rencontre différentes pathologies sur les élevages avec quelques unes qui sont plus régulières : diarrhées des veaux, présence de corps étrangers ingérés, fièvre de lait, et bien sûr une activité obstétrique importante.

Echanger entre collègues

La vétérinaire est aujourd’hui épanouie dans son métier. «A la sortie de l’école, on s’aperçoit qu’on a surtout fait cinq années avec beaucoup de théorie et que le métier doit aussi s’apprendre sur le terrain. Il est donc important d’avoir des collègues avec nous pour discuter des cas que nous rencontrons. C’est très fréquent et ça apporte beaucoup surtout quand on débute. On échange entre collègue.» Tout l’intérêt de travailler au sein d’une clinique. «Comme pour les gardes, qu’on peut se partager, ce qui n’est pas négligeable !».

A.RENAULT


Retrouvez l'intégralité du dossier sur le métier de vétérinaire dans l'édition en ligne

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