Vallée du Tescou : une charte signée pour aboutir à du concret dans six mois
Ça avance dans le bons sens, mais le plus concret reste à venir. C'est ainsi que l'on pourrait résumer la signature de la charte préalable au projet stratégique de territoire du bassin versant du Tescou, le 21 décembre à Salvagnac.
Ça avance dans le bons sens, mais le plus concret reste à venir. C'est ainsi que l'on pourrait résumer la signature de la charte préalable au projet stratégique de territoire du bassin versant du Tescou, le 21 décembre à Salvagnac. Les préfets et présidents des Conseils départementaux du Tarn et Tarn-et-Garonne ont signé, avec l'ensemble des acteurs du territoire, ce document qui met fin à neuf mois de concertation.
Fruit d'une trentaine de réunions et de 150 heures de travail, cette charte «identifie les axes stratégiques partagés par les acteurs pour un développement économique durable du bassin versant du Tescou. Elle poursuit ainsi l'objectif de prise en compte globale des enjeux de gestion de l'eau et de l'amélioration des conditions de vie de ses habitants», indiquent les signataires institutionnels. Depuis mars 2017, l'opérateur Adeprina-Api a été mandaté pour rassembler près de quatre-vingts acteurs représentatifs du bassin versant du Tescou (agriculteurs, associations, élus, acteurs économiques, institutions, etc.). Son objectif était de renouer le dialogue. Et il a visiblement été atteint.
«Nous partions d'une situation très conflictuelle, quasiment hostile, rappelle le préfet du Tarn, Jean-Michel Mougard. Et nous sommes passés de la méfiance au respect.» Un constat partagé par Pierre Vincens, premier secrétaire adjoint de la chambre d'agriculture : «Le dialogue est renoué avec une meilleure compréhension mutuelle». «Le monde agricole a contribué en grande partie à la réalisation de cette charte, j'espère qu'il ne sera plus pris à partie comme à l'époque», souligne Alexandre Boulous, vice-président des JA du Tarn.
Loin d'être une fin en soi, cette charte appelle surtout les différents signataires à se remettre autour de la table pour faire émerger ce fameux projet de territoire. «Nous avons franchi une étape avec la signature de cette charte, mais la solution reste à construire», rappelle Laurent Viguier, co-secrétaire général de la FDSEA du Tarn. Cette solution doit être définie d'ici «six mois, et pas un jour de plus», annonce le président du Département du Tarn, Christophe Ramond. Il y a effectivement urgence. «Chaque jour qui passe est un jour de trop», conclut Laurent Viguier.
D. MO.
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