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Valence d'Albigeois : le marché aux veaux rythme les lundis valencinois

La commune accueille 2 fois par mois l’un des 2 seuls marchés aux veaux du Tarn, avec Albi. Un engagement municipal fort et une belle équipe de bénévoles permet aux éleveurs d’y vendre plus de 4 000 veaux par an.

© Le Paysan Tarnais

Tous les 2ème et 4ème lundis du mois, Valence-d’Albigeois se réveille en entendant les moteurs des bétaillères ronfler et des vaches meugler. C’est le marché aux veaux qui se met en place pour la matinée et crée une belle animation dans la commune. Les éleveurs du secteur, de Réalmont à l’Aveyron en passant par Lacau-ne, viennent présenter leurs bêtes à la douzaine de maquignons présents, dans l’espoir d’en tirer un bon prix.

La municipalité s’est particulièrement engagée pour que ce marché perdure dans de bonnes conditions. «Il était important de conserver cette activité pour faire vivre la commune et pour rendre service aux éleveurs», souligne Christine Deymié, maire de Valence-d’Albigeois. Le marché a été entièrement réaménagé en 2005. Et l’an dernier, un investissement de 28 000 € a de nouveau été consenti pour acheter des chariots afin de convoyer les bêtes jusqu’à leur logette après leur arrivée, et ainsi éviter les accidents et assurer la sécurité des bénévoles.

Car si ce marché fonctionne, c’est grâce à la bonne vingtaine de volontaires qui se mobilise à chaque rendez-vous. On y trouve essentiellement des agriculteurs retraités bien contents de garder ce lien avec leur ancienne activité, mais pas que. Jacques et Loulou, par exemple, sont d’anciens enseignants tout heureux d’apporter leurs compétences pour assurer les tâches informatiques et participer à ce temps fort de la vie communale. Des employés municipaux sont également mis à disposition par la collectivité durant le marché, et même après pour assurer le nettoyage des lieux.

Et c’est une affaire qui marche. «On reçoit ici plus de 4 000 veaux par an, note Christian Nespoulous, adjoint au maire en charge de ce marché aux veaux. C’est un chiffre que l’on arrive à maintenir alors que certains marchés enregistrent des baisses.» A l’arrivée, la municipalité arrive à équilibrer ses comptes pour faire fonctionner ce marché (lire ci-contre).

Habilité à recevoir jusqu’à 210 veaux par édition, le marché en accueille plutôt 170 en moyenne. Ce lundi 26 juin, par exemple, il y en a 180. C’est un peu plus que d’habitude. Et les éleveurs font grise mine. Beaucoup de bêtes à vendre, ça tire les prix vers le bas. D’autant qu’il a «fait très chaud ces derniers jours. Avec la canicule les gens mangent moins de viande, ou alors des grillades de porc», justifie un maquignon. Résultat, les veaux se négocient autour de 17 Francs le kilo alors que les éleveurs en espéreraient au moins 20 Francs. Oui, Francs. Car au marché aux veaux, l’Euro n’a jamais réussi à s’imposer. «Parce qu’en restant en Francs, cela permet de négocier le prix plus finement», explique Bernard Andreollo, conseiller municipal qui aide à la tenue du marché. Mais au moment d’enregistrer les transactions dans la base informatique, la conversion se fait automatiquement. Et au final, c’est bien un chèque en euros que reçoit l’éleveur.

D. MONNERY

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Le marché aux veaux, comment ça marche ?

Les éleveurs arrivent dès 8 h. Leurs veaux sont alors pesés et mis en place. Les maquignons, reconnaissables à leur longue blouse noire, mettent également leurs camions en place, à l’autre bout du marché, en vue du chargement. Ils n’ont pas encore le droit de repérer les veaux qui les intéressent. Pour ce faire, ils doivent attendre 10 h 30 et le coup de sifflet qui lance officiellement les transactions. Tout se négocie généralement en une demi-heure. L’éleveur peut décider de ne pas vendre ses veaux si les prix ne lui conviennent pas, mais les invendus restent rares.

Les éleveurs paient 6,50 € à la commune par animal présenté. Les maquignons, eux, paient une taxe de 200 € maximum par an, en fonction du nombre d’achats qu’ils réalisent.

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