Une retenue d’eau verra bien le jour sur le Tescou
Après deux ans de concertation, l’instance de co-construction du projet de territoire de la vallée du Tescou est parvenue à un consensus. Un ouvrage est prévu, après une dernière étude.
Une retenue d’eau verra bien le jour sur le Tescou. Et cette décision fait consensus. Deux phrases que la profession agricole tarnaise était las d’attendre et que l’on peut enfin affirmer aujourd’hui ! C’est ce qui est en effet ressorti, après 4h de réunion, de l’instance de co-construction qui s’est tenue ce lundi matin 9 septembre à la maison forestière de Sivens. Élus, agriculteurs, écologistes et riverains qui siègent depuis deux ans dans cette instance ont fini par trouver un accord pour reconnaître les besoins en eau de la vallée. Une «décision historique», salue Maryline Lherm, maire de Lisle-sur-Tarn, puisque c’est la première fois qu’un tel projet de territoire est ainsi validé en France. «Si nous parvenons à un consensus aujourd’hui, c’est que nous avons fait zéro faute sur la méthode», souligne l’élue comme pour rappeler le travail considérable effectué par les membres représentatifs au sein de cette instance de co-construction à l’abri du tumulte des micros et des caméras. «Cela a été long, mais au final on a une solution, souffle Laurent Viguier, co-secrétaire général de la FDSEA du Tarn. Tout le monde reconnaît aujourd’hui les besoins en eau de la vallée.»
Afin de les combler, l’instance de co-construction a entériné un schéma de principe d’organisation de la ressource en eau reposant sur trois axes. D’abord, le recours aux retenues collinaires déjà existantes mais non utilisées. Ensuite, pour la partie aval, l’alimentation du Thérondel en prélevant de l’eau de la rivière Tarn via une canalisation. Et, enfin et surtout, une retenue sur le haut bassin du Tescou d’une capacité d’un million de mètres cubes disponibles, maximum. Avant d’en connaître davantage sur la taille et l’emplacement exact de cet ouvrage, une dernière étude sur les besoins agricoles en eau va être menée par l’Agence de l’eau Adour-Garonne. Ses résultats devraient être connus dans deux mois.
«Tout est mis en œuvre pour qu’une solution technique émerge dans le respect de l’instruction ministérielle du 7 mai 2019 et réponde ainsi aux attentes des habitants de ce territoire, se félicite le président du Département, Christophe Ramond. Il appartient désormais à l’Agence de l’Eau Adour-Garonne de conduire une étude spécifique dans les meilleurs délais, afin que chacun ait une vision au plus juste des besoins en eau d’aujourd’hui et de demain. Nous ne doutons pas de l’intelligence collective des territoires pour poursuivre en ce sens et faire aboutir cette démarche.»
D. Monnery