Une convention pour des circuits courts mais costauds
La Chambre d'agriculture et la ville d'Albi ont renouvelé leur partenariat pour que les repas préparés à la cuisine centrale contiennent le plus de produits tarnais possibles.
C'est une pierre importante dans la mise en œuvre d'un des quatre axes du projet stratégique de la Chambre d'agriculture qui a été posée le mercredi 10 février par le président Jean-Claude Huc, et la maire d'Albi, Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Une convention de partenariat a été signée avec la ville d'Albi pour approvisionner sa cuisine centrale avec des denrées alimentaires fraîches, de saison et en circuits courts produites dans le Tarn.
Cette convention est un moyen de satisfaire les attentes des consommateurs en matière de qualité de l'alimentation, de développer la valeur ajoutée pour les agriculteurs, et par conséquent de consolider l'activité économique au sein du département. "On a tous à gagner à créer de la richesse sur nos territoires, et ça ne mesure pas qu'en euros", s'est félicité le président de la Chambre d'agriculture, Jean-Claude Huc, mettant en avant la qualité des rapports sociaux induits par ces échanges.
Dans le cadre de cette convention, l'action de la Chambre d'agriculture consiste d'une part à faire connaître l'offre agricole existante en fonction des saisons, et d'autre part à recueillir les besoins de la cuisine centrale. Cette dernière est ensuite mise en relation avec les producteurs par la Chambre d'agriculture qui contribue à planifier les besoins. Cette mise en relation peut se faire en direct pour certaines productions agricoles (fruits, légumes, fromages, lentilles, lait, etc.). Mais également via des acteurs locaux intermédiaires qui permettent de positionner des produits issus de l'élevage tels que la viande bovine bio ou les volailles sous label Rouge.
UNE RELATION DURABLE
Ce partenariat, engagé depuis 2017, permet à la cuisine centrale de pouvoir travailler avec de nombreux producteurs locaux sous la forme de conventions ou de marchés qui sont conclus pour quatre ans. L'achat de denrées alimentaires auprès de dix-sept agriculteurs en circuit-court (640 000 EUR sur quatre ans) et l'attribution de cinq marchés sur huit à des entreprises du Tarn (2,25 millions d'euros sur quatre ans) représentent déjà 67% des achats de la cuisine centrale.
Cet axe fort du projet alimentaire territorial de la Ville s'est accentué en 2020. La loi Egalim prévoit en effet l'introduction obligatoire de 50% de produits dits durables et de qualité, dont 20% de produits bio en restauration collective à partir du 1er janvier 2022. "Grâce à ce partenariat, nous avons déjà atteint 48%de produits de qualité dont 18% bio", apprécie la maire d'Albi, Stéphanie Guiraud-Chaumeil.
Ce partenariat entretenu dans la confiance et dans la durée a de beaux jours devant lui. La cuisine centrale d'Albi cherche en effet à étendre son périmètre d'action à l'échelle de l'agglomération. "C'est notre objectif et je ne doute pas qu'on finira par y arriver", à indiqué Stéphanie Guiraud-Chaumeil, également présidente de communauté d'agglomération du grand albigeois. La Chambre d'agriculture se tient prête : afin que le nombre d'agriculteurs susceptibles d'accéder au marché de la restauration collective soit toujours plus important, elle propose des journées d'information, des formations et des audits individualisés co-financés par le Département.
D. Monnery