Intempéries
Un violent orage ravage le sud-est du département
Les dégâts sont considérables dans le sud-est du département où les cultures ont subi les assauts de la grêle, lundi 21 juin en fin d’après-midi. Tour d’horizon des sinistres.
Les dégâts sont considérables dans le sud-est du département où les cultures ont subi les assauts de la grêle, lundi 21 juin en fin d’après-midi. Tour d’horizon des sinistres.
Un épisode orageux d’une rare intensité a semé d’importants dégâts sur son passage dans le sud-est du Tarn, lundi 21 juin en fin d’après-midi. “Je n’avais jamais vu un orage de grêle comme ça, témoigne Cédric Vaute, éleveur et producteur de semences à Payrin-Augmontel. Ça n’a duré qu’un quart d’heure, peu après 17 heures, mais ça a été très intense.” Ses pieds de maïs semence, tournesol semence et blé semence ont été ravagés par les grêlons. “J’ai 40 hectares qui ont été touchés à Payrin et Caucalières. Le blé était prêt à être moissonné…”, se désole-t-il. Et il est plus qu’incertain de voir le maïs repartir après la vélocité de l’attaque subie. “J’attends le passage de l’expert de l’assurance, indique Cédric Vaute. On va voir s’il est possible de ressemer du maïs en urgence mais, le problème, c’est qu’il n’y a plus de doses disponibles.” L’assureur ne manquera pas de boulot sur l’exploitation de Cédric Vaute : outre les dégâts dans les cultures, des sinistres ont aussi touché des toitures et chéneaux. Et malheureusement ce constat se répète dans bon nombre d’exploitations situées dans un couloir Dourgne-Sorèze-Revel avec des silos et des balles d’enrubanné troués et des cultures hâchées.
Un peu plus au nord, le Gaec Maffre, à Fontrieu, a vécu une scène qu’il ne pensait pas voir un jour. Un mur d’ensilage de 3 m de haut et de 20 m de long a été pulvérisé et projeté 1,5 m plus loin (photo de droite). “Je pense qu’un gros paquet d’eau s’est accumulé derrière le mur, témoigne Pierre Maffre. Un petit glissement de terrain a emporté la souche d’un arbuste de 20 cm de diamètre qui a dû venir taper dans le mur et l’a emporté.” Cela faisait 20 ans que ce mur était dressé ici sans le moindre souci. “Si l’état de catastrophe naturelle n’est pas reconnu pour la commune, les travaux seront pour ma poche. Avec les fondations à reprendre, il y en a bien pour 15 à 20 000 euros…”, estime l’éleveur laitier. Le silo était aux trois quarts vide au moment du sinistre et le reste de l’ensilage n’a pas été touché. Mais le maïs semé par le Gaec a, lui aussi, été déchiqueté par la grêle.
Les agriculteurs tarnais avaient déjà été touchés jeudi 17 juin par un épisode orageux sur le Ségala et le couloir Albi-Toulouse (arbres arrachés, toitures emportées, enrubannage troué et emporté,...).