Un succès grandissant pour la foire du Boeuf de la Saint-Jean à Verdalle
Samedi 27 juin, une cinquantaine d'animaux seront présents pour la 4ème édition Boeuf de la Saint-Jean, à Verdalle. Entretien avec Charles Delpas, l'un des organisateurs de la manifestation.
Ce n'est pas au nombre d'animaux que le succès du Boeuf de la Saint-Jean se mesure. Les organisateurs ont en effet décidé cette année de «redescendre» à 50 places. Non, le succès du Boeuf de la Saint-Jean se mesure au nombre croissant de demandes d'inscriptions et au public, qui se déplace chaque année toujours plus nombreux, pour assister au concours. «C'est simple» explique Charles Delpas, l'un des éleveurs à l'initiative de la manifestation. «Avant la création de cette animation, nous étions à 120 déjeuners aux tripoux. Aujourd'hui, nous sommes à 200 !» Cela fait quatre ans que le concours du Boeuf de la Saint-Jean fait partie de la fête du village de Verdalle. «Nous faisions déjà le déjeuner aux tripous, mais nous cherchions une animation supplémentaire. Eleveur de Blondes d'Aquitaine, j'ai suggéré de lancer une manifestation qui ressemblerait un peu aux foires d'animaux de boucherie de l'Aveyron. Les éleveurs du secteur ont tout de suite été volontaires pour venir donner un coup de main, notamment pour la mise en place du site. Le comité des fêtes nous a proposé le créneau du samedi matin. Et voilà ! Le Boeuf de la Saint-Jean est né comme ça !»
Quasiment toutes les races à viande bovine présentes dans le département sont en concours au Boeuf de la Saint-Jean de Verdalle. «La moitié des animaux sont de race Blonde d'Aquitaine, mais nous avons aussi des Limousines, des Aubracs, des Charolaises, des Parthenaises et quelques croisées. Toutes les bêtes sont classées par race, puis par section d'âge, de 5 / 6 animaux maximum.» Après avoir déchargé les animaux entre 6h et 7h du matin, les éleveurs se retrouvent autour du déjeuner aux tripoux pendant que les sections sont jugées. «Pour chacune, un classement est établi. Tous les animaux qui ont terminé premier sont ensuite rassemblés pour déterminer le prix «naisseur / engraisseur» et le meilleur animal du concours. Ces deux bêtes sont vendues aux enchères. Ensuite, c'est la vente à la barre de tous les autres animaux. Après avoir chargé les animaux et effectué la remise des prix, tout le monde se retrouve autour d'un apéritif et d'un repas villageois. La bonne humeur est de mise !»
Joindre l'utile à l'agréable
Les éleveurs qui ont déjà amené des bêtes sont sollicités en priorité d'une année sur l'autre. Puis, les inscriptions sont ouvertes à tout le monde. «La seule condition, c'est d'avoir des animaux bien conformés et bien préparés ! Et nous avons fixé la limite de 2 animaux par exposant. Cela nous permet d'accueillir davantage d'éleveurs.» Après être montés à 68 animaux l'année dernière, les organisateurs ont décidé de revenir à 50 bêtes pour cette édition 2015. «C'est le nombre de places que nous avions la première année. C'est beaucoup mieux pour l'organisation et la convivialité de la manifestation. Le concours dure moins longtemps. Et puis, une cinquantaine de bêtes, cela correspond mieux aux besoins des acheteurs. Nous avons pour objectif que tous les animaux soient vendus à l'issue de la manifestation. L'idée, c'est vraiment de joindre l'utile à l'agréable !» Et avec un prix de vente moyen d'environ 5,80 EUR/kg carcasse l'année dernière, les éleveurs ne sont généralement pas déçus du déplacement !
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