Association
Un nouveau président aux Volailles du Ségala
L’année 2021 a porté un visage déjà bien connu à la tête de l’association qui poursuit ses efforts pour la qualité.
L’année 2021 a porté un visage déjà bien connu à la tête de l’association qui poursuit ses efforts pour la qualité.
Quelques changements ont eu lieu au sein du bureau de l’association des volailles fermières du Ségala lors de la dernière assemblée générale dont les votes ont été réalisés par voie postale. Pascal Fabre a laissé son rôle de président à Sébastien Tarroux dont la ferme est située à Andouque. Il a répondu aux questions du Paysan Tarnais sur plusieurs sujets parmi lesquels la flambée des cours des matières premières mais aussi l’avenir de la filière locale.
> Comment s’est déroulée votre élection ?
Nous n’avons pas pu mener l’assemblée générale comme d’habitude mais il faut continuer à avancer. Ce n’était pas forcément une volonté de ma part de devenir président d’AVS mais ça fait maintenant 17 ans que je suis dans le circuit, j’ai aussi fait du transport, j’ai fait de la planification. Les autres membres du bureau ont souligné que j’étais en contact avec tous les partenaires de la filière pour finir de me convaincre d’y aller. Le point avec toutes les entreprises qui travaillent avec nous est quasiment terminé. Depuis la création de Neocoop, le transport des volailles se fait comme avant. Nous allons travailler encore davantage sur la partie commerciale.
> Quel bilan avez-vous fait de l’année 2020 pour l’association AVS ?
Ce qui est sûr, c’est qu’on a eu une année atypique. Lors des premiers 15 jours de confinement, forcément, les débouchés ont un peu coincé. Et puis les ventes en circuits courts ont connu une hausse de la demande, entre 5 à 10 % chez certains acheteurs. Nous n’avons pas changé les prix mais il y a eu une crainte que le soufflet retombe trop fort au déconfinement. Le développement de certains de nos clients a évité cette déconvenue.
> L’influenza aviaire vous a-t-elle affecté ?
Nous n’avons pas été concernés par les restrictions liées aux zones rouges. Seules les restrictions nationales sont appliquées pour nos éleveurs. Il y avait donc un temps d’accès limité chaque jour aux parcs extérieurs. Il ne fallait pas distribuer de la nourriture à l’extérieur ni abreuver les volailles ailleurs que dans le bâtiment..
> Comment le groupement réagit à la flambée des matières premières ?
Dès le 15 novembre, nous avons vu que les prix des céréales augmentaient. Notre partenaire Solevial n’a pas eu d’autre choix que de passer des hausses de prix de l’aliment début 2021. Nous avons pu répercuter une partie de ces hausses, mais pour le moment nous faisons le dos rond en espérant que la situation ne dure pas trop longtemps, ou du moins qu’elle ne s’amplifie pas davantage.
> Qu’en est-il du futur de l’association ?
En 2020, vous avons installé un nouveau producteur sur Réalmont. Nous avons des installations qui approchent avec deux projets pour 2021. La demande est présente notamment en poulet, il faut y répondre. Notre positionnement sur des poulets Label Rouge de 98 à 105 jours et des pintades Label Rouge de 98 jours minimum reste une stratégie de niche qui nous sécurise. AVS projette d’élever 160 000 pintades et 200 000 poulets pour 2021.