Syndical
"Un moment pour se projeter au-delà des sujets quotidiens"
La FDSEA du Tarn réunit ses adhérents en assemblée générale le vendredi 11 février. Le président Philippe Jougla nous explique en quoi ce rendez-vous est important.
La FDSEA du Tarn réunit ses adhérents en assemblée générale le vendredi 11 février. Le président Philippe Jougla nous explique en quoi ce rendez-vous est important.
> Dans quelles conditions allez-vous tenir votre assemblée générale ?
Tous les adhérents sont invités à cette assemblée générale. Le masque sera obligatoire dans la salle. Les mesures habituelles d’aération toutes les heures et les gestes barrières seront respectés. Un doute subsiste toutefois sur l’utilisation de la cantine. Si le repas ne peut pas être organisé dans les conditions habituelles, nous organiserons alors un repas en extérieur comme nous avons l’habitude de le faire lors de nos manifestations.
> Comment se porte la FDSEA du Tarn ?
Après deux années rendues difficiles par la crise Covid, sa base financière reste saine. Et grâce à l’implication de tous et au travail de qualité effectué par les salariés, dans l’intérêt de nos adhérents, nous avons pu répondre à toutes les nombreuses sollicitations très rapidement. On peut donc se réjouir d’avoir une FD en bon état.
> Le terrible épisode de gel d’avril 2021 a placé les aléas climatiques au cœur des préoccupations de la Ferme Tarn, la question du prix revient en force avec la hausse des charges, la problématique de l’eau est toujours aussi présente... Bref les sujets d’envergure ne manquent pas. Sur quoi souhaitez-vous mettre l’accent lors de cette assemblée générale ?
Tous les dossiers que vous évoquez, et bien d’autres encore, constituent le travail quotidien de la FDSEA. Nous reviendrons évidemment sur chacun d’entre eux, car l’assemblée générale est l’occasion de confronter nos stratégies syndicales à l’ensemble des adhérents. Mais notre AG est aussi un moment où on essaye de se projeter plus loin que les sujets quotidiens. C’est pourquoi nous avons décidé d’inviter Anne-Claire Vial, la présidente de l’Acta, la structure qui regroupe l’ensemble des instituts techniques agricoles. Nous lui avons demandé de nous donner des perspectives, de nous dire ce que les chercheurs ont dans les cartons pour demain et ce qui sera applicable rapidement et facilement dans nos fermes. On veut montrer que les chercheurs ont des solutions, que nous ne sommes pas démunis face au changement climatique, et en discuter avec nos adhérents.
> La mise en place de la contractualisation depuis le début de l’année ne se fait pas sans crainte dans les fermes, notamment dans la filière bovin viande. Que dites vous à ceux que cette petite révolution effraie ?
La première chose à dire, c’est renseignez vous et réfléchissez bien plutôt que d’être dans une posture qui, souvent, est une réaction au changement soufflée par des gens qui n’ont aucun intérêt à ce que les choses changent. Cette solution n’est peut-être pas parfaite, mais elle va dans le bon sens et, surtout, elle est suffisamment souple pour s’adapter à toutes les situations.
> 2022 est une année électorale avec la présidentielle en avril et les législatives en juin. Est-ce un moment particulier pour interpeller la classe politique ?
Oui, la FNSEA a d’ailleurs présenté ses 30 propositions pour un projet présidentiel ambitieux. On espère aussi que le Salon de l’agriculture pourra se dérouler dans ses conditions habituelles. Quand l’élection présidentielle sera passée, le ton sera donné pour les législatives. Nous travaillons avec tout le monde. L’important est de voir tous les candidats pendant la campagne pour commencer à poser des bases afin que la collaboration soit la plus fluide possible avec ceux qui seront élus.
> François-Xavier Lauch, ancien chef de cabinet d’Emmanuel Macron à l’Élysée, sera le nouveau préfet du Tarn à compter du 14 février. Pour un dossier comme le projet de territoire de la vallée du Tescou, qui tarde à se concrétiser, est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
L’arrivée d’un nouveau préfet va nécessiter du temps pour réexpliquer les choses ce qui, en soi, n’est pas une bonne chose. Mais de ce que l’on connaît de son CV, c’est un homme qui se situe dans l’action et, dans ce sens, on espère beaucoup de son arrivée.