Prédation
Un cinquième loup identifié dans le Tarn
Alors que l’OFB annonçait une baisse de 9% de la population lupine en France en 2023, la préfecture confirme la présence d’un cinquième loup dans le Tarn.
Alors que l’OFB annonçait une baisse de 9% de la population lupine en France en 2023, la préfecture confirme la présence d’un cinquième loup dans le Tarn.
Les analyses génétiques d’un échantillon de poils récolté le 3 décembre 2023 à Marzens par les agents de l’OFB ont permis d’identifier qu’ils appartenaient à un loup gris, de lignée italo-alpine, de sexe mâle, auparavant inconnu de la base de données nationale. “Le suivi mis en œuvre par les membres du réseau multi-partenarial louplynx, permettra de savoir si cette nouvelle détection correspond au passage ponctuel d’un animal ou si celui-ci s’installe sur ce territoire ou dans un secteur voisin”, indique le communiqué. À l’heure actuelle, 3 zones de présence permanente sont confirmées : Caroux-Espinouse (loup mâle de lignée italo-alpine identifié en 2016), Somail (loup mâle de lignée italo-alpine identifié en janvier 2021) et Montagne noire (deux loups mâles de lignée italo-alpine, l’un identifié en novembre 2021 et avril 2022 et l’autre en janvier 2023). “Pour autant, le loup est un grand voyageur et certains individus n’ont plus été détectés depuis plusieurs mois, ce qui rend difficile l’estimation exacte du nombre de loups effectivement présents à un instant donné dans le territoire”, ajoute le communiqué de presse. Toute observation de loup, toute suspicion de prédation sur les troupeaux, doivent donner lieu à un signalement dans les meilleures délais auprès de la DDT, service en charge du déploiement des dispositifs de protection des troupeaux et d’indemnisation des dégâts.
Cédric Vaute, référent loup à la FDSEA du Tarn, réagit : “Nous ne sommes pas surpris de l’expansion du loup. Oui c’est un individu en plus dans notre département. Mais c’est aussi et surtout un nouveau secteur de présence avérée, sur le Vaurais. Aujourd’hui, il a été identifié seul. La crainte, c’est qu’il y ait derrière toute une meute et peut-être des petits. Là, les dégâts ne seraient pas les mêmes… Nos demandes ? C’est tout d’abord que le zonage soit revu, pour que le secteur soit classé comme les autres. Ensuite, à une plus large échelle, on aimerait que le loup change de statut par rapport à la convention de Berne, et qu’il ne soit plus classé comme individu protégé.”