"Tous les voyants sont au vert" pour l'ail rose de Lautrec
Dans un contexte général morose, l’ail rose de Lautrec tire correctement son épingle du jeu. Assemblée générale un peu particulière pour le Syndicat de défense du label rouge et de l’IGP ail rose de Lautrec, cette année.
En raison de la pandémie de coronavirus, cette assemblée générale n’avait pu se tenir en mai, à l’issue de la campagne, comme à l'accoutumée. Elle a donc été organisée ce vendredi 9 octobre, non pas à Lautrec, mais à la salle des fêtes de Saint-Genest-de-Contest pour pouvoir assurer le respect des gestes barrières et la distanciation sociale toujours de rigueur.
Alors que la nouvelle campagne a déjà bien commencé, le président Gaël Bardou est revenu sur un exercice 2019-2020 qui laissera un bon souvenir à la profession. Déjà parce que le rendement enregistré de 6 t/ha fait office de record. Et aussi parce qu’avec 787 tonnes certifiées Label rouge et IGP commercialisées, les volumes de vente ont connu une belle dynamique. Le confinement n’a pas eu d’effet négatif sur la consommation, bien au contraire.
“La demande est restée forte car les gens se sont remis aux fourneaux pour cuisiner, en plébiscitant les produits locaux de qualité”, se réjouit Gaël Bardou. Cette demande a été accompagnée par une très bonne visibilité médiatique du célèbre bulbe tarnais. Outre les reportages diffusés sur différentes chaînes télé (France 3, Arte, France 5, etc.), des partenariats ont été engagés avec des émissions culinaires phares telles que “Top Chef” sur M6 ou “Petits Plats en équilibre” sur TF1, au cours desquelles l’ail et les producteurs ont été mis en vedette. La communication sur les réseaux sociaux (Facebook et Instagram) entretient également la notoriété du produit. “Ça marche beaucoup pour les relations presse, on montre qu'on est là, c'est important. Cela demande du temps mais c’est indispensable”, assure la directrice du Syndicat, Marielle Verdin. Et de lancer un appel aux producteurs : “Les gens aiment voir ce que les producteurs font sur leur exploitation, donc n'hésitez pas à envoyer des photos de ce que vous faites.”
En conclusion, Gaël Bardou se montre résolument positif : “Nous pouvons être optimistes pour notre filière, assure le président du Syndicat. On peut avancer sereinement grâce aux fondations solides bâties par nos prédécesseurs. Tous les voyants sont au vert, avec une demande forte. Mais ne manquons pas d’humilité, car l’équilibre peut être fragile.”
David MONNERY