Sivens : les agriculteurs en colère à la lecture du rapport des experts
Ce lundi 19 janvier, FDSEA et JA du Tarn et du Tarn-et-Garonne ont bloqué la D999, dans les 2 sens, à hauteur du village de Salvagnac. Une centaine d'agriculteurs étaient mobilisés.
En parallèle de la conférence de presse qui s’est tenue ce lundi 19 janvier à la préfecture du Tarn, FDSEA et JA du Tarn et du Tarn-et-Garonne ont réuni plus d’une centaine d’adhérents dans la vallée du Tescou. Des convois de tracteurs ont bloqué la circulation sur la D999 à hauteur de Salvagnac : une quinzaine menés par les Tarnais en venant de Gaillac, une autre quinzaine par les Tarn-et-Garonnais en venant de Montauban. Trafic dévié et perturbé, les agriculteurs sont en colère et veulent le faire savoir. «Encore une fois, il faut qu’on montre qu’on existe» expliquent Patrick Lombrail, représentant de la FDSEA du Tarn-et-Garonne, Laurent Viguier, secrétaire général de la FDSEA du Tarn et Roland Le Grand, président JA du Tarn. «Nos revendications sont simples : nous voulons de l’eau, rapidement, et nous ferons tout pour y arriver. Sans eau dans la vallée, c’est la fin de dizaines de petites exploitations du Tescou. Nous nous mobilisons pour faire entendre notre voix. Si les conclusions du rapport sont suivies, on redémarre de zéro. Il faut refaire toutes les études, ce sont encore des années d’attente avant d’avoir accès à l’eau. Nous ne le tolèrerons pas !»
La démocratie en question
Ecœurés par la prise de position du gouvernement vis-à-vis du projet de retenue, FDSEA et JA du Tarn et du Tarn-et-Garonne s’interrogent sur la notion de démocratie, si souvent mise en avant par les décideurs nationaux. «Dès les premières pages, on sent bien que le rapport a été réalisé à des kilomètres de la réalité du terrain. Nous n’y accordons aucun crédit. Même les noms des élus, soit disant consultés pour l’élaboration de ce rapport, ne sont pas correctement orthographiés ! Cette étude était prête depuis des mois. Ses résultats ont été annoncés avant même que les experts les aient présentés aux principaux intéressés. Rien n’a été démocratique dans la démarche.» Loin d’être démocratique aussi selon eux, l’occupation illégale du site par les ZADistes. «Les Pouvoirs publics doivent enfin faire régner l’ordre et évacuer ces occupants. Si on veut que la situation s’apaise et qu’on puisse à nouveau avancer sur le projet, il faudra inévitablement en passer par là !»
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