Syndical
SDAE 81 : toujours aussi impliquée et concernée
La section des anciens exploitants (SDAE) du Tarn était réunie en assemblée générale vendredi dernier à Cuq-Toulza. L'activité de l’année 2022 et les retraites étaient les principaux sujets évoqués.
La section des anciens exploitants (SDAE) du Tarn était réunie en assemblée générale vendredi dernier à Cuq-Toulza. L'activité de l’année 2022 et les retraites étaient les principaux sujets évoqués.
Ces derniers mois, la SDAE s’est réunie à plusieurs occasions. Au total, 6 réunions de bureau et de Conseil d’administration et 3 réunions de sections ont été organisées. Mais aussi plusieurs rencontres régionales et de nombreuses rencontres auprès des élus et des administrations du département. L’activité de la section a par ailleurs été marquée par l’élection du bureau avec Norbert Durand élu président, mais aussi par celle de Jean-Marie Jougla à la région et au national. Henri Plageoles, secrétaire de la section, se confie également sur les rencontres auprès des parlementaires : “Toutes ces visites parlementaires nous écoutent avec une oreille qui nous semble attentive, mais les résultats se font attendre …”
Les retraites, un sujet incontournable
Pour rappel, les mesures principales de la nouvelle réforme des retraites - qui sera mise en place le 1er septembre 2023 - prévoit de décaler l'âge légal du départ à la retraite de 62 à 64 ans d’ici 2030, en plus d’un allongement de la durée de cotisation. Et cette réforme, elle n’est évidemment pas au goût de tout le monde. Henri Plageoles dénonce notamment une “injustice flagrante au niveau de la revalorisation des retraites.” L’assemblée générale a permis à la section d’interagir et de discuter en visioconférence avec Aude Fernandez, spécialiste en droit social à la FNSEA (voir encadré).
Des moments conviviaux importants pour la section !
“La principale activité de notre section ces dix dernières années, ce sont les voyages qui nous amènent à la rencontre des SDAE des départements que l’on visite”, explique Jean-Marie Jougla. Cette année, les anciens exploitants du Tarn prendront la direction de l’île d'Oléron. Ils partiront notamment à la rencontre d’un viticulteur, fils d’un élu national à la SDAE.
Toujours autant d’interrogations…
Au moment de poser des questions à Aude Fernandez, Claude Lombard, membre du bureau de la SDAE, n’a pas hésité à faire part de ses inquiétudes : “Il faut une volonté de solidarité nationale pour que nous ayons des retraites décentes. Le monde paysan fait évoluer de manière considérable le revenu de notre société française et nous en sommes, me semble-t-il, les victimes d’une situation qui nous a tous dépassés. La question que je me pose, c’est qu’à ce rythme là et avec cette situation économique, combien seront les agriculteurs dans les 10-15 ans à venir ? C’est une interrogation personnelle certes, mais qui m’inquiète…”
L’assemblée générale s’est ainsi déroulée en plusieurs temps et a notamment été marquée par deux interventions dans la matinée : Laura Cazzaro de la maison départementale de l’autonomie a tout d’abord expliqué ses missions et l'accompagnement qu’elle effectue auprès des personnes âgées. Ensuite, ce sont deux conseillers de Groupama qui sont intervenus pour présenter leur expertise au niveau de la gestion de patrimoine.
La section des anciens a pu ensuite prendre des forces au restaurant La Bombardière, avant de partir visiter une exploitation en semences ail à quelques kilomètres, accompagnés de son animatrice syndicale Mariana Asmar.
Les informations d’Aude Fernandez (juriste FNSEA)
“Nous avons fait une lettre au ministre du travail et au ministre de l’Agriculture en début d’année pour demander que le minimum à 85% du SMIC s’adresse à tous les futurs retraités à carrière complète, y compris les conjoints.”
“Ce qui nous semble aussi totalement anormal, c’est qu’on compte les pensions de réversion pour les non-salariés agricoles alors qu’on ne les compte pas pour les salariés.”
“Sur le calcul de la retraite des agriculteurs, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Il faut le dire clairement.”
“L’objectif politique de la FNSEA sur cette réforme, c’est vraiment d’aller vers un système qui permette de dire que nous sommes aussi bien traités que les autres en termes de retraite. C’est une question de revenus, mais aussi de mode de calcul des retraites et des minimas.”