Roland Le Grand élu président des Jeunes Agriculteurs d'Occitanie
L’ancien président des Jeunes Agriculteurs du Tarn devient, à 32 ans, président du syndicat à l’échelon de la région Occitanie. Il a été élu en assemblée générale le 4 mai à Carcassonne.
Roland Le Grand a été élu président des JA Occitanie, vendredi 4 mai, à la suite de Lilian Lasserre (65). L’ancien président des JA du Tarn, qui était jusque-là vice-président à l’échelon régional, nous explique les raisons qui l’ont poussé à briguer ce nouveau mandat et les chantiers qui l’attendent pour les deux prochaines années.
> Pourquoi avez-vous choisi de vous présenter à la présidence des JA Occitanie ?
«Notre président, Lilian Lasserre, était touché par la limite d’âge. Il fallait que quelqu’un se lance pour lui succéder, j’ai été le seul candidat… Cela impliquera quelques réunions et représentations de plus que lorsque j’étais vice-président régional, mais pas beaucoup plus.»
> Quels sont les grands chantiers qui vous attendent ?
«Le premier est celui de l’installation. Cela représente le cœur de notre activité, c’est un sujet qu’on ne lâchera pas. Il y a aussi le vaste dossier de l’environnement. Cela comprend la zone vulnérable, la règlementation et l’homologation des produits phytosanitaires, ou encore la question de l’accès à l’eau, très importante partout dans la région malgré des problématiques différentes entre l’ouest et l’est du territoire. Il y a aussi le chantier de l’économie pour défendre la viabilité de nos exploitations. À l’heure où la Région a fait de l’alimentation une grande cause de sa politique, la profession doit se mobiliser sur ce sujet, notamment pour rappeler aux élus que pour satisfaire les envies de manger local, il n’y a pas que les circuits très courts à prendre en compte. Si l’agriculture et l’agro-alimentaire constitue la première économie de notre région, c’est parce qu’on y trouve des filières organisées qui constituent, aussi, des circuits courts. Il n’y a donc pas lieu de faire des oppositions entre les systèmes. Il faudra également travailler sur la question des prédateurs avec la problématique de l’ours et la progression du loup. Et enfin, il faudra continuer à surveiller la zone défavorisée, qui est un dossier en cours, toujours à suivre.»
> Dans une grande région où les problématiques diffèrent d’un territoire à l’autre, comment harmoniser l’action syndicale ?
«Il y a effectivement des problématiques spécifiques à certains territoires, mais les enjeux restent communs. C’est ce qui fait l’intérêt de l’implication régionale. Notre challenge est d’expliquer qu’on ne peut pas prendre à l’un pour donner à l’autre. On travaille en équipe. Je suis bien entouré par les membres du conseil d’administration issus des différents territoires régionaux. Je vois mon rôle comme celui d’un chef d’orchestre.»
Propos recueillis par D. Monnery
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