Retenue de Sivens : place au projet de territoire pour le bassin versant du Tescou !
Après l’abrogation, en décembre, de l’arrêté de déclaration d’intérêt général, permettant de valider l’indemnisation des dépenses engagées sur le premier chantier, le projet de territoire est lancé.
Non, le projet de Sivens n’est pas enterré. Avec l’abrogation fin décembre de la déclaration d’intérêt publique, certains ont cru, en relayant cette information, que la retenue ne se ferait pas. Il n’en est rien. L’abrogation de la DIG était liée à la signature du protocole transactionnel entre l’Etat et le conseil départemental. Autrement dit, le règlement de l’incidence des dépenses engagés jusqu’à la suspension du chantier (estimés à 3,3 millions d’euros) a pris du temps.
Et dans ce dossier de Sivens, le temps est pourtant précieux. Comme le rappellent inlassablement la FDSEA et les JA depuis de nombreux mois : «les agriculteurs du territoire ont besoin d’eau et le plus vite possible. Aujourd’hui, il faut qu’on avance». Une nouvelle étape débute, en cette fin janvier : le lancement des travaux sur le projet de territoire pour la vallée du Tescou. En effet, la ministre de l’écologie a conditionné la réalisation de tout projet de retenue à un préalable : la mise en place d’un groupe travaillant sur un projet de territoire, définissant les besoins en eau et les solutions à mettre en place.
Définir une méthodologie
Avant de rentrer précisément dans le vif du sujet et de travailler sur ce projet de territoire, il s’agit de définir une méthodologie et qui doit siéger dans le comité de pilotage. Le 26 janvier, le préfet de région, celui du Tarn et du Tarn-et-Garonne ont débuté une série de rendez-vous avec les différents acteurs de ce dossier avant d'asseoir tout le monde à la même table. L’ensemble des acteurs du dossier sont reçus, mais le panel est plus large avec également la présence de représentants des habitants, des collectivités locales concernées dans le Tarn et le Tarn et Garonne ainsi que des représentants du monde économique.
Concernant le projet de territoire, Thierry Gentilhomme se garde de donner tout calendrier : «Il faut que ça aille vite mais que ça soit un minimum exhaustif. Il faudra une vision sur les ressources, les besoins, qu'on évacue les solutions qui ne marchent pas, puis les solutions. Les agriculteurs doivent disposer des ressources dont ils ont besoin dans les meilleurs délais mais je ne m'engage pas sur le calendrier.» Un garant et un animateur « extérieur » en charge de piloter les réunions seront prochainement nommés. «Il faut que chacun puisse s’exprimer et il y aura un scribe pour que chaque mot prononcé soit retenu.»
A.RENAULT
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Les réactions après l’audition par le préfet du Tarn
La délégation des FDSEA et JA du Tarn et du Tarn-et-Garonne sont revenus sur le rendez-vous de mardi matin à l’école des Mines d’Albi, avec les préfets de région, du Tarn et du Tarn-et-Garonne. FDSEA et JA ont été reçus pendant plus de deux heures. «Nos interlocuteurs sont dans une optique d’écoute des différents acteurs du territoire et du projet. La première chose que nous avons demandé, c’est que le projet avance vite. Il faut que le temps se compte en mois et non en années ! Il y a urgence pour l’agriculture locale. » La délégation FDSEA-JA a ensuite présenté les différents points qu’elle considère comme primordiaux. «En premier, il faut bien définir le territoire. Nous avons ensuite rappelé l’importance de prendre en compte les avis locaux. Nous avons ensuite rappelé les différents enjeux, et, en ce qui nous concerne, les enjeux agricoles. L’agriculture de la vallée du Tescou a besoin d’eau pour vivre. »
Propos recueillis par A.RENAULT