Réforme de la PAC : quel impact pour la ferme tarnaise ?
Réunie en session de la Chambre d’agriculture le vendredi 5 mars, la profession a débattu du gros dossier du moment : la future PAC. Des projections ont été présentées à l’assemblée.
Session Chambre conséquente ce vendredi 5 mars avec le gros dossier de la réforme de la PAC en discussion (lire ci-dessous). La préfète, Catherine Ferrier, le vice-président du Conseil départemental, Didier Houlès, et les responsables de la DDT et de la DDCSPP, ont assisté aux échanges nourris dans un contexte toujours contraint par le protocole sanitaire lié à la Covid-19. “Le monde agricole apprend à vivre avec, même si c’est très compliqué, rappelle le président de la Chambre d’agriculture, Jean-Claude Huc, dans son introduction. Notre secteur est sans doute moins touché que d’autres secteurs économiques même si la viticulture et l’agri-tourisme sont très impactés. Le chiffre d’affaires de la restauration hors domicile a en effet diminué de 40%.” Face à ce constat, la Chambre d’agriculture continue d’animer régulièrement à la cellule de crise aux côtés des services de l’État et des OPA.
Elle s’est d’ailleurs mobilisée pour faire connaître les mesures du plan de relance et les différentes mesures accessibles aux agriculteurs tarnais. La Chambre d’agriculture a répondu à plus de cinq cents sollicitations. L’appel à projets concernant les agro-équipements a remporté un grand succès avec 204 dossiers déposés dans le Tarn pour un total de 2,5 millions d’euros d’aide. Pour le plan protéines, 75 dossiers ont été constitués à hauteur de 1,1 million d’euros au total. Enfin les mesures contre les aléas climatiques ont réuni 49 dossiers pour plus de 500 000 euros. Regrettant la “logique du premier arrivé, premier servi, avec une enveloppe réduite qui ne permet pas de soutenir tous les projets”, Jean-Claude Huc indique que l’objectif est désormais d’obtenir des rallonges financières.
Des rallonges sont également attendues urgemment en termes de prix. “La loi Egalim n’entraîne pas d’amélioration significative sur les revenus agricoles, déplore Jean-Claude Huc. La valeur ajoutée agricole continue de s’éroder.” Or la souveraineté alimentaire de notre pays ainsi que le renouvellement des générations passent par des revenus à la hauteur des attentes de la profession, a-t-il rappelé.
D. Monnery