Réforme de la PAC: les réactions de la section grandes cultures de la FDSEA
A la veille de l’entrée en vigueur de la future réforme de la PAC, les responsables de la section grandes cultures de la FDSEA du Tarn font un point sur l’impact de cette réforme sur les exploitations céréalières de notre département. Extraits
Alexandre Boulous
Président de la section grandes cultures et administrateur FOP pour le Tarn
"Seul en EARL sur mon exploitation, l’impact de cette réforme aura des conséquences directes sur la baisse des aides. Nous savons que la transparence va s’appliquer au niveau des GAEC en particulier pour la surdotation des 52 premiers hectares mais quel va être l’avenir des autres formes de sociétés ? Je n’ai aucune marge de manœuvre pour optimiser le résultat de mon exploitation qui est fortement lié à la volatilité des cours. Etant producteur de blé dur j’espère que l’aide aux régions historiques de production sera maintenue. En ce qui concerne les DPU c’est bien de revaloriser les montants les plus faibles mais il est inacceptable de pénaliser les agriculteurs qui ont produit des cultures spécifiques pendant la période de références historiques et ainsi obtenus des DPU plus élevés. De même pour la mise en place et le calcul des SIE, l’obligation d’avoir 5 % de SIE sur les terres arables uniquement va pénaliser un certain nombre d’agriculteurs qui vont devoir réimplanter des jachères. On nous encourage à produire des cultures fixatrices d’azote mais sur le coefficient de pondération nous avons obtenu seulement 0.7 alors que la profession demandait l’équivalence de 1, cela n’encourage pas à produire plus vert !"
Damien Delsuc
Représentant Jeunes Agriculteurs, section grandes cultures
"Cette nouvelle réforme de la PAC aura encore un impact sur le montant des aides, chaque année en ce qui me concerne les aides diminuent et les contraintes augmentent. Les nouvelles directives sur la zone vulnérable obligent l’implantation de couverts végétaux, le cout d’implantation n’est pas négligeable, entre le travail, le gas oïl et la semence, cela augmente les charges de l’exploitation alors que les versements de la PAC sont en baisse, nous n’avons pas de marge de manœuvre on doit d’adapter en permanence."
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