Puylaurens : une zone d'activités dédiée à l'agroalimentaire
Puylaurens et la communauté de communes du pays de Cocagne créent une zone d'activités autour de l'abattoir .
Depuis 2001, la commune de Puylaurens a mis en œuvre un projet de développement de son économie en milieu rural selon trois axes : permettre l'accueil d'entreprises agroalimentaires, développer la formation de la filière et notamment la formation aux métiers de la viande, et enfin, conforter l'image des produits de qualité en utilisant l'identité traditionnelle et culturelle du pays de Cocagne.
Les enjeux sont nombreux sur la commune de Puylaurens et sur le canton. "Nous sommes dans une région extrêmement marquée par l'agriculture, remarque Anne Laperrouze, le maire de Puylaurens. Nous sommes l'une des communes tarnaises où il y a le plus d'agriculteurs. C'est une base structurante de notre économie depuis toujours. Aussi, nous avons souhaité lancer un projet de développement économique basé sur nos ressources locales. "
Le projet de création d'une zone d'activités dédiée à l'agroalimentaire est née autour de la SA des Abattoirs Puylaurentais et des ateliers de découpe de viande pour la vente directe, les abattoirs de volailles qui sont proches. "Il était important de porter le projet du nouvel abattoir. Nous avons révisé le plan local d'urbanisme (PLU) de la commune et nous avons dédié un terrain de 10 hectares à cette zone d'activités agroalimentaire" explique Anne Laperrouze. Les terrains ont été récupéré pendant le remembrement réalisé au moment de la construction de la déviation. "Il s'agissait de terres peu intéressantes au niveau agricole" précise madame le maire.
La SA des Abattoirs Puylaurentais s'étend sur 4ha. Il reste donc à disposition des entreprises agroalimentaires plusieurs parcelles qui couvent au total 5,5ha. La zone de la "Pièce Grande" a été financé à hauteur de 80 % par l'Etat, la région Midi-Pyrénées, le département du Tarn et l'Europe.
Des projets qui prennent forme
Pour l'instant, la zone d'activités n'est pas encore occupée. Mais Anne Lapérrouze ne désespère pas. "Il faut être patient. Nous avons besoin de nous faire connaître et nous misons sur les atouts de notre territoire, les commerces et les artisans qui se développent, notre position stratégique, la déviation de Puylaurens... J'imagine assez facilement des ateliers de transformation sur cette zone."
En partenariat avec la coopérative Arterris et avec le soutien de la collectivité, la société Valorem a initié une démarche de développement d'un projet de méthanisation territoriale partagée sur la commune de Puylaurens. Seront associés à ce projet, agriculteurs, industriels et autres acteurs locaux. Une réunion d'informations est prévue la semaine prochaine sur le sujet (cf. encadré).
"Je suis très motivée par ce projet, explique Anne Lapperrouze car c'est une chance pour nous de montrer que notre agriculture locale travaille pour l'avenir, qu'elle est soucieuse du développement durable. Pour la commune, nous pourrions valoriser les déchets de cantine, par exemple, et pour les éleveurs, les fumiers et les lisiers. Cette unité partagée pourrait avoir un périmètre d'actions de 7 km autour de Puylaurens."
L'autre intérêt, pour le maire de la commune, c'est de rentre cette zone d'activités autonome au maximum en matière énergétique. Un aspect important pour la rentabilité économique des entreprises qui s'installeront. "C'est un formidable avenir pour notre commune. Nous réfléchissons également à compléter cette installation par des panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments."
"Les agriculteurs sont des professionnels"
Pour Anne Laperrouze, la zone d'activités de "Pièce Grande" s'inscrit parfaitement dans le paysage local. "Notre région est marquée par une agriculture traditionnelle, au sens très positif du terme. Nous avons des productions à forte valeur ajoutée, très demandée des consommateurs. Aujourd'hui, sur notre territoire, des jeunes reprennent les exploitations, pas assez certes, mais il y en a. Ils conservent ses productions qualitatives tout en intégrant des moyens de gestion d'aujourd'hui. Nos agriculteurs sont des professionnels, c'est cela qu'il faut mettre en avant."