Nuisibles
“Pour être efficace, il faut mettre toute l’énergie dans le collectif”
Trois questions à Olivier Jean, président de la FDGDON du Tarn, à l’occasion de l’AG du 7 mars.
Trois questions à Olivier Jean, président de la FDGDON du Tarn, à l’occasion de l’AG du 7 mars.
> En quoi consistent ces groupements de défense contre les organismes nuisibles ?
La FDGDON du Tarn est constituée de quatre groupes répartis sur le département. Tous ensemble, on lutte contre diverses maladies du végétal qui touchent le territoire. On étudie la flavescence dorée pour la viticulture, le campagnol pour les prairies, la fusariose pour l’ail de Lautrec et d’autres plantes toxiques qui peuvent avoir un impact sur l’ensemble des cultures. On bénéficie d’appuis techniques de la part de la Chambre d’agriculture du Tarn et d’aides financières de la part de l’Etat pour faire notre travail.
> Quelles sont les constatations sur le terrain ?
Pour ma part, je suis viticulteur donc je connais bien le sujet de la flavescence dorée. C’est une maladie de la vigne qu’on ne peut pas guérir, qui se développe vite sur les parcelles et qui peut avoir des conséquences dramatiques. Chaque année, on a l’ambition de visiter une moitié du vignoble gaillacois. Sur place, on contrôle l’ensemble des souches et lorsque l’on détecte la maladie, on arrache pour éviter la prolifération. Sur le moyen terme, on voit une constance de la maladie. Elle continue à se développer, sans trop régresser ou trop augmenter. Sur le court terme, d’après les résultats, l’année 2022 a été un peu plus favorable. Pour les autres maladies qu’étudie la FDGDON, ce sont des problématiques assez récentes qui ont poussé à la création de nouveaux groupes sur le département. Les pertes économiques font qu’il y a une réelle prise de conscience.
> Quels ont été les sujets abordés durant l’assemblée ?
On a présenté tout d’abord nos résultats de l’année et ce qui se fait au niveau régional. Puis, une grande partie de l’assemblée était réservée aux présentations des travaux de chaque groupe. Pour être efficace, il faut mettre toute l’énergie dans le collectif, c’est comme cela que l’on pourra avancer. On a aussi besoin d’un État et d’une Draaf forts qui jouent leur rôle dans la protection contre ces maladies et fassent plus respecter le non-respect des règles par certaines personnes.