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OENOTOURISME
Opter pour des vacances pédagogiques dans le vignoble gaillacois

Une période de vacances ou quelques jours de congés suffisent pour partir à la découverte des régions viticoles et de leurs productions. Et ce n'est pas un vigneron qui dira le contraire ! 

Lorsque l’on évoque le tourisme rural et l’agritourisme dans le Tarn, on ne peut pas passer à côté de l'œnotourisme, procédé grâce auquel les vignobles gaillacois suscitent la curiosité d’amateurs et de spécialistes. Bruno Derrieux, propriétaire du Château Lacroux avec son frère et ses neveux, est grandement impliqué dans la manière de faire vivre la viticulture à travers le tourisme. 

Des hébergements au cœur des vignes

C’est en 1962 que l’activité gîte débute, à quelques dizaines de mètres à vol d’oiseau du domaine viticole. “Les gîtes ruraux ne sont pas si récents. Ma mère en a été une pionnière ici d’ailleurs, en aménageant une ancienne métairie non occupée”, introduit Bruno Derrieux, qui a par la suite pris le relais sur le site. Aujourd’hui, ce sont 3 gîtes autonomes qui se partagent un espace extérieur aménagé, avec une piscine notamment. Le premier  s’appelle “Les Bois”, et peut accueillir 4 personnes, tout comme le second gîte “Les Écureuils”. Et enfin le troisième, “Le Pigeonnier”, est un peu plus atypique puisqu'il a été aménagé, comme son nom l’indique, à l’intérieur d’un pigeonnier (2x10m2 avec un étage, pour deux personnes). Selon l’hôte, l’esprit de gîte a changé au cours des décennies : “Avant, c’était vraiment pour proposer aux gens de venir vivre comme à la campagne. Aujourd’hui, un gîte c’est un confort maximal, une literie irréprochable et prête à l’arrivée des visiteurs, un service à la carte… La télévision est quasiment obligatoire, internet et le téléphone aussi…tout est devenu plus moderne ! Malgré tout, nous avons gardé ici les bâtisses dans l’esprit de la campagne, avec des matériaux naturels nobles notamment.” C’est surtout l’été que cette activité locative bat son plein et fait face à une forte demande. Néanmoins, Bruno Derrieux affirme que “le gîte n’est qu’un complément de revenu. Ce n’est pas mon gagne-pain principal. Je suis, comme la plupart des hébergeurs, sous un statut non professionnel. Moi, je suis vigneron !”

“L’œnotourisme, c’est un ensemble”

“Ce ne sont pas les gîtes qui prennent du temps, c’est l’œnotourisme.” En effet, c’est toutes sortes d’animations que le vigneron propose autour d’un thème principal : la vigne et le vin. Visites guidées, visites individuelles, dégustations, sentier de découverte au cœur des vignes… selon Bruno, cette manière de faire découvrir son quotidien est une activité à part entière dans son métier : “L’œnotourisme, c’est un ensemble, et une façon d’être transparent. Cela nous permet de partager nos expériences, montrer ce qu’on fait, comment on le fait…car de plus en plus, le consommateur est soucieux d’identifier le produit qu’il consomme.” Les vacanciers qu’il héberge ont la possibilité d’en apprendre davantage sur cette culture locale : “Je reçois souvent mes vacanciers au caveau. Ensuite, au cours du séjour, ils ont des explications plus approfondies qu’un client lambda qui viendrait ici par curiosité ou acheter du vin. Mais c’est normal, je propose ce service en même temps que l'hébergement”, précise le vigneron, qui est également un grand adepte des apéros fermiers : “Cela fait 10 ans qu’ils existent. Et les apéritifs…c’est ce qui marche. Mais on fait quand même pas mal de pédagogie, on ne fait pas que de la convivialité ! On explique beaucoup de choses sur notre vignoble”, raconte-t-il.
C’est le cas de le dire, Bruno applique avec brio les principes fondamentaux du réseau Bienvenue à la ferme, auquel il adhère : “Je fais beaucoup de relationnel, l’accueil à la ferme est vraiment apprécié. Nous sommes attachés à un terroir que nous souhaitons partager.”

Un territoire aux multiples facettes 

Le Château Lacroux, c’est 40 hectares de vignes en agriculture biologique, bordées d’un environnement et d’un paysage fascinants. Dans le Tarn en général, et en l'occurrence à proximité des vignobles, le tourisme rural attire. Bruno Derrieux l’explique : “Les vacanciers que je reçois, qui restent pour une bonne partie d’entre eux pendant 15 jours, ne restent pas tout leur séjour au gîte ! Ils en profitent pour visiter le vignoble gaillacois dans son ensemble, la Toscane Occitane, et puis ensuite nous sommes pas loin de Toulouse, du Sidobre, de Roquefort même ! Les gens ont envie de découvrir, et s’étonnent souvent de trouver autant de choses dans la région. Ils viennent généralement pour ça, coller à la nature et s'approvisionner sur des circuits-courts.”
Les circuits-courts d’ailleurs, tout comme l’activité viticole sur le département, Bruno Derrieux en est un grand défenseur, comme l’illustre sa récente journée portes ouvertes organisée sur le domaine : “Pour l’occasion, de nombreux producteurs locaux se sont regroupés pour mettre en avant leur production (viandes bovines, porcines, légumes, ail…)” Oui, l’agriculture c’est aussi un travail d’équipe, et la connaissance des diverses productions que le territoire offre ne doit pas s’arrêter aux villages alentours !

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