«Nous sommes un syndicat responsable et sérieux» rappelle Philippe Jougla
Trois questions à Philippe Jougla, président de la FDSEA du Tarn, à l’occasion de l’assemblée générale du syndicat qui se déroule ce vendredi 31 janvier à la Maison des agriculteurs.
> Avec la charte riverains qui vient d’être signée dans le Tarn, et Hervé Lapie du bureau national FNSEA qui vient parler du dialogue avec la société, peut-on dire que la communication avec les citoyens est le gros dossier du moment pour la profession ?
«Non. Le vrai sujet d’actualité ce sont les prestations pour services environnementaux (PSE). La charte est l’outil principal pour désamorcer les conflits qui peuvent exister avec les riverains. Mais nous souhaitons ouvrir d’autres voix d’échanges avec la société, et j’espère que la prochaine équipe s’investira fortement pour ces PSE. Cela doit permettre de renforcer le dialogue avec la société tout en apportant une source de financement supplémentaire sur les exploitations.»
> À l’occasion de la venue d’Hervé Lapie, membre du bureau de la FNSEA, quel message souhaitez-vous faire passer au national ?
«Le message de la FDSEA du Tarn, depuis plusieurs mandats, est de montrer que nous sommes un syndicat responsable qui porte ses dossiers du début à la fin et que, par conséquent, nous devons être pris au sérieux. Pour la zone vulnérable, on a réussi à sortir quarante-deux communes du zonage 2019, pour la zone défavorisée on a apporté des arguments qui ont été entendus, etc. Tout cela donne l’image d’une FDSEA du Tarn sérieuse qui se mobilise toujours à bon escient.»
> 2020 est une année élective pour la FDSEA. Que souhaitez-vous pour la prochaine mandature ?
«Mon premier souhait, en tant que président sortant, est un renouvellement et un engagement forts au sein du conseil d’administration. J’aimerais que, pour le prochain mandat, l’équipe en place se saisisse de quatre sujets et les emmène le plus loin possible. Ces sujets, ce sont les PSE, la réforme de la Pac avec la question des ecoschemes, l’irrigation encore et toujours, et la question des produits phytosanitaires. Si une équipe se sent fortement investie, nous pouvons aussi aller vers la communication au plus près avec nos voisins sur nos pratiques culturales et d’élevage.»
Propos recueillis par D. Monnery