Neocoop : fusion créatrice de valeur ajoutée et d'emplois
Le Grenier Coopératif de l’Albigeois et la coopérative agricole de Carmaux viennent de fonder une nouvelle coopérative. Entre le 27 et le 30 novembre, les deux «anciennes» coopératives ont chacune validé la fusion.
Entre le 27 et le 30 novembre, les deux «anciennes» coopératives ont chacune validé la fusion et le premier conseil d’administration de la nouvelle entité s’est réuni en visioconférence. Le bureau élu n’a pas tardé à se réunir puisque le 7 décembre, direction, techniciens et membres du bureau étaient autour de la table. Les synergies actives depuis longtemps se retrouvent ainsi sous le même toit. «Rien ne va changer fondamentalement pour les adhérents, souligne Christophe Ricard, désormais président de Neocoop. On ne ferme pas de site, au contraire ! Nous sommes sur une trajectoire de développement.»
AU SERVICE DES ADHÉRENTS
Le vice-président, Thierry Roch a également rappelé lors de la réunion du bureau que la philosophie de Neocoop s’inscrit dans la continuité pour «rendre service aux adhérents.» Le meilleur exemple, malgré des volumes de récolte en baisse sur un an, est «la collecte de 1000 tonnes livrée en direct sur les nouveaux sites ouverts cet été, précise Daniel Maurel, directeur de Neocoop. C’est une économie de 15 000 € sur les coûts de collecte qui bénéficie directement aux adhérents. La mise en commun des moyens décuple la performance et en ce qui concer-ne la collecte, elle soulage les chauffeurs et la mécanique.»
Au cours des derniers mois, les dirigeants avaient déjà amorcé des recrutements de techniciens pour accompagner les agriculteurs. «En cumulé, on employait 28 personnes. Nous avons créé 2 emplois à temps complet, précise le directeur. Il n’y a pas de raison de se restructurer. L’ouverture de Cordes et de la Croix de Mille renforcent notre présence sur le terrain et augmentent l’activité.» Une technicienne dédiée aux productions bio a rejoint l’équipe pour répondre à la demande des adhérents qui produisent avec ce cahier des charges. Patrice Corbière prend en charge la partie production végétales, Olivier Massoutié la commercialisation des céréales et Fabien Chamayou la production animale. «Nos salariés travaillent dans une logique d’échange et de polyvalence. Même si certains se spécialisent davantage, leur connaissance des autres métiers est un atout, ajoute Daniel Maurel. On ne laissera jamais un adhérent en manque de renseignement.»
LE REGARD TOURNÉ VERS PLUS DE QUALITÉ
Avec un siège social basé à Saint-Juéry, Neocoop continue le magasin de Carmaux, les cinq sites de collecte et le site de transformation. Le nouvel ensemble s’oriente vers l’élargissement des filières qualités en blé meunier. «Le ticket d’entrée et les volumes nécessaires ne permettaient pas à chaque coopérative seule de justifier l’opération mais maintenant, on envisage de produire des blés destinés à la production de farine Label Rouge», précise Daniel Maurel. Ce genre de projet est facilité par la spécialisation de certains sites de collecte.
L’héritage des accords de coopération actés depuis des décennies nourrit maintenant la nouvelle bannière «dans le but d’être encore plus présents sur le terrain et d’augmenter l’activité, selon le directeur. Neocoop en 2021, ce sera l’addition des anciennes coopératives augmentée d’une progression !»
F. Roussel
Un logo initié par les salariés
Parmi une cinquantaine de noms et logos différents imaginés par les forces vives des coopératives, les administrateurs ont fourni une sélection à l’agence Vent d’Autan. Le logo de Neocoop combine les notions de l’humain et de la notion de groupe à travers l’entrelacement du O et du C. Neo exprime la nouveauté et le OC lie la coopérative à son territoire occitan. À gauche, les champs et les prairies se lient sur les vallons. L’épi et les animaux surplombent le paysage. Fin décembre, un nouveau camion d’aliment aux couleurs de Neocoop sera livré. Des spot radio sont déjà diffusés pour faire la promotion du magasin de Carmaux.