Sanitaire
MHE/FCO : s'informer pour mieux affronter et anticiper
Les réunions d’information sur les deux maladies parcourent le département pour offrir les dernières actualités et règles mises en place sur le territoire.
Les réunions d’information sur les deux maladies parcourent le département pour offrir les dernières actualités et règles mises en place sur le territoire.
Organisées en partenariat par le GDS, la DDETSPP et la Chambre d’agriculture du Tarn, les réunions d’information MHE/ FCO ont débuté le vendredi 13 septembre à Labruguière. Sur place, environ 65 éleveurs du coin ont répondu présent pour écouter et obtenir des réponses aux nombreuses interrogations quant au développement des deux maladies. Dans un premier temps, il a été rappelé que les deux maladies provoquent les mêmes signes cliniques et ne sont pas transmissibles à l’Homme, ni d’animal à animal directement mais uniquement par le biais d’un insecte vecteur, qui est un moucheron piqueur (appelé Culicoïde). Le pic d’activité de ce dernier est à l’aube et au crépuscule. Les cas de FCO détectés en ovin, avec un impact important, concernent principalement des élevages dont les brebis passent l’entièreté de leur temps dehors jour et nuit, “mais rien n’empêche les moucherons de rentrer et piquer à l’intérieur des bâtiments”. En FCO, la virémie (présence du virus dans le sang) est de 15 à 21 jours pour les ovins et 30 jours pour les bovins. Pour la MHE, elle est de 7 à 21 jours pour les bovins. En cas de suspicion de FCO et MHE sur un animal, le déplacement, la visite du vétérinaire et l’analyse du laboratoire sont pris en charge par l’Etat.
Point sur la vaccination
Pour les sérotypes 4 et 8 de la FCO, trois vaccins existent et sont disponibles sur le marché. Cependant, les vaccins pour ovins sont pour le moment en rupture de stock. Les prochaines doses sont attendues avant la fin de l’année. Pour les bovins, la vaccination est fortement recommandée pour protéger son troupeau, mais aussi pour les broutards, afin de faciliter les échanges vers l’Espagne et l’Italie. Pour le sérotype 3 de la FCO, rappelons que le département du Tarn n’est pas, à ce jour, dans la zone régulée. Un vaccin est disponible et est pris en charge par l’État pour une certaine zone, sur la moitié nord de la France. “Par anticipation, est-ce qu’il ne faudrait pas déjà vacciner contre le sérotype 3 dans le Tarn ?”, se demande un éleveur. “Pour l’instant, nous ne sommes pas touchés chez nous. La priorité reste donc de vacciner contre le sérotype 8 avant le 3”, répondent les services vétérinaires, qui précisent aussi que le vaccin ne provoque pas la mort des bêtes, “comme tout vaccin, il peut y avoir des accidents mais c’est très minime”, et ne rend pas les mâles stériles, pour répondre à quelques on-dit. Pour la MHE, deux millions de doses de vaccin ont été commandées par l’État mais ne seront destinées qu’à une certaine zone située entre les départements touchés par des cas et la limite de la zone régulée, afin d’empêcher l’extension de la maladie. Une situation peu satisfaisante pour les agriculteurs présents, “quand il y a un incendie, il faut agir de suite pour éviter que les flammes ne ravagent tout !”. Certains participants ont également relevé que les animaux peuvent être positifs aux deux maladies sans avoir présenté quelconques symptômes. En fin de réunion, Jean-Pierre Dilé, président de la MSA Midi-Pyrénées Nord, est intervenu pour rappeler l'existence de la cellule mal-être mis en place par la MSA pour accompagner les agriculteurs en difficulté, qui s’appuie également sur un réseau de sentinelles formées dans les organismes partenaires à détecter des situations délicates. Trois autres réunions d’information sont prévues cette fin de semaine : le mercredi 18 septembre à 10 h à la salle de réception de la mairie de Lacaune, le jeudi 19 septembre à 10h à la Chambre d’agriculture à Albi et le vendredi 20 septembre à 10h à l’aire de service de la Croix de Mille.
Les chiffres au 16 septembre dans le Tarn
- FCO : 225 foyers
- MHE : 134 foyers