GRANDES CULTURES
Maïs semences : des motifs d'optimisme pour les producteurs
Le syndicat des producteurs de semences de maïs a pu se réjouir d’une bonne campagne 2021 lors de son assemblée générale, marquée par l’au revoir de son emblématique président Pierre Vincens.
Le syndicat des producteurs de semences de maïs a pu se réjouir d’une bonne campagne 2021 lors de son assemblée générale, marquée par l’au revoir de son emblématique président Pierre Vincens.
La filière maïs avait rendez-vous à l’Inéopole de Brens ce jeudi 10 mars. Les responsables nationaux des différents organismes qui structurent la production sont venus assister à l’assemblée générale du syndicat des producteurs de semences de maïs du Tarn (SPSMT). Un parterre exceptionnel pour apporter des informations pertinentes aux producteurs tarnais dans le cadre d’une table ronde très appréciée, mais aussi et surtout pour saluer la dernière assemblée générale de Pierre Vincens qui, après de nombreuses années d’engagement, tant au niveau local que national pour défendre les intérêts de la filière, sera amené à passer la main très prochainement pour profiter de la retraite (lire ci-dessous). Une page importante se tourne, non sans émotion, mais dans les meilleures conditions. Les producteurs de semences de maïs ont en effet connu une très bonne campagne 2021, qui arrive à point nommé après quelques années délicates.
Le rapport d’activité présenté par le vice-président du SPSMT, Lionel Miquel, fait état d’une stabilité concernant les surfaces implantées dans notre département en 2021 (1 818 ha, soit 5 ha de moins qu’en 2020). Le nombre d’exploitations engagées dans cette production affiche lui aussi un très léger retrait à 109 exploitations (moins 3 par rapport à 2020). Conséquence, la surface moyenne consacrée à cet atelier dans les exploitations est en hausse, à 16,7 ha.
C’est surtout d’un point de vue technique que la campagne 2021 a été très bonne, avec 106% de résultat technique. 56% des exploitations tarnaises ont atteint voire dépassé, parfois assez largement, les objectifs qui leur étaient assignés. Des chiffres encore meilleurs que les bons résultats obtenus au niveau national (lire ci-dessous).
“C’est une bonne chose après une très mauvaise année 2020”, souligne Lionel Miquel. Le produit brut réalisé s’établit ainsi à 110%, avec 66% des contrats au-dessus de l’objectif. Une bonne nouvelle pour les trésoreries de ces fermes tarnaises qui en avaient bien besoin pour envisager l’avenir plus sereinement. “C’est une année qui amène de la trésorerie, on l’attendait depuis longtemps, commente Pierre Vincens. Avec la hausse des charges, qu’on ne maîtrise pas, on ne sait pas trop où on va. Il est donc important de pérenniser le plus possible ce que nous avons acquis, d’autant que nous venons de vivre huit années avec des baisses de revenus constantes, ce qui s’est traduit par un désengagement technique et intellectuel sur notre culture.”
Petite ombre au tableau qu’il convient de surveiller de près : la frilosité des assureurs. Malgré un ratio favorable de 76% sur les dix dernières années, la succession d’aléas rencontrés au-cours des campagnes précédentes à conduit des assureurs à se désengager, laissant des producteurs livrés à eux-mêmes, et donc fortement tentés de stopper la production de semences. Un important travail syndical est en cours sur cette problématique, tant au niveau local que national pour sécuriser les producteurs.