À l’occasion du congrès des villes à Albi, FDSEA et JA rencontrent le Premier ministre
La venue de plusieurs ministres à Albi pour le congrès des villes a été mise à profit pour leur faire entendre les problématiques agricoles locales.
Plusieurs ministres dont le premier d’entre eux, Edouard Philippe, sont venus à Albi à l’occasion du congrès de l’association des villes de France qui s’est tenu au grand théâtre des Cordeliers les jeudi 13 et vendredi 14 juin. L’occasion pour les représentants syndicaux de la FDSEA et des JA du Tarn de se mobiliser afin de sensibiliser le gouvernement aux sujets de l’actualité agricole tarnaise. Une délégation des deux syndicats conduite par Philippe Jougla et Christophe Rieunau a ainsi pu s’entretenir longuement avec la directrice de cabinet du Premier ministre en charge de la ruralité. «Nous avons eu affaire à quelqu’un de très à l’écoute, qui connaissait ses dossiers, souligne Laurent Viguier, co-secrétaire général de la FDSEA du Tarn. Elle comprenait parfaitement de quoi nous étions en train de parler et a même posé des questions pertinentes.» La délégation tarnaise a ainsi pu lui rappeler que la profession attendait des positions claires de la part de l’État pour chacun des dossiers du moment.
Par ailleurs, la ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault, a accordé un entretien exclusif au Paysan Tarnais en marge de son intervention au Grand Théâtre, vendredi 14 juin. Nous avons ainsi pu échanger sur la place de l’agriculture au sein des territoires, et notamment sur la problématique des relations de voisinage, pas toujours au beau fixe. «L’urbain qui vient s’installer dans une ville moyenne ou petite, à la campagne, est surpris d’entendre des coqs chanter le matin, ça a toujours été un sujet de conflit entre les néo-ruraux et les ruraux, résume la ministre. Il faut que tout le monde trouve le moyen de vivre là où il a envie de vivre en respectant l’environnement dans lequel il vient s’installer. J’ai insisté dans mon discours, ici au congrès des villes moyennes, sur l’importance de s’occuper des bourgs centres, des villages. Nous devons faire en sorte que dans les zones très rurales il y ait des petites villes qui fassent centralité sur les territoires. Elles doivent avoir la capacité de maintenir dans la très grande ruralité les commerces et les services de proximité. De la même manière qu’il n’y a pas de ruralité sans paysan, il n’y a pas de ruralité sans habitants. Cela ne doit pas se faire aux dépens de la paysannerie mais en complément de la paysannerie. Dans un monde où on développe les circuits courts et la qualité de l’alimentation, c’est bien aussi pour le monde agricole d’avoir des gens sur le territoire.»
D. Monnery