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Semences
L'heure de dresser le bilan pour le SAMS 81

Le syndicat des agriculteurs multiplicateurs de semences (SAMS) du Tarn et de la Haute-Garonne se sont conjointement réunis pour procéder à leur assemblée générale à Cuq-Toulza.

Camille Bourgois, conseillère spécialisée grandes cultures et semences potagères et fourragères, Bruno Marino, président du SAMS 81, Guillaume Fonters, trésorier, et Clément Banquet, président du SAMS 31 ont animé l’AG. Le syndicat, qui a été très actif en 2021 et en 2022 s’est donc réuni en grande assemblée pour la première fois depuis 4 ans. Jean-Claude Huc, président de la Chambre d’agriculture du Tarn était présent sur place et a pris la parole en début d’assemblée : “La vision de la Chambre sur la question des agriculteurs multiplicateurs de semences est claire : les accompagner au maximum, c’est pour cela que nous avons un technicien à leur disposition. Malheureusement, les conditions actuelles font qu’il est compliqué d’aller motiver les producteurs, mais je continuerai à dire que les semences font partie des productions qui méritent d’être défendues. Elles amènent une valeur ajoutée sur les exploitations et représentent un support assez intéressant et rémunérateur. Le travail que nous produisons fait qu’on trouvera des solutions.” Marie-Thérèse Lacourt, élue à la chambre d’agriculture de la Haute-Garonne, à également affi rmé le soutien de la CA 31 aux agriculteurs multiplicateurs de semences, et la volonté de les aider à se structurer davantage.

Qu'est-ce qu'un SAMS ?

S’il y a bien un point sur lequel le syndicat du Tarn veut s’appuyer pour les années qui arrivent, c’est de mettre en avant son existence auprès des producteurs. Mais alors quels sont les principes d’un SAMS ? Le syndicat a pour principale mission de représenter et défendre les intérêts des producteurs de semences à l’échelle locale et nationale. Le SAMS doit également contribuer au développement de la fi lière sur le territoire et mettre en place des actions techniques en lien avec les problématiques rencontrées par les multiplicateurs. En lien constant avec la Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences (FNAMS), le syndicat représente tous les semenciers du département (hors maïs et sorgho) en agriculture biologique et conventionnelle.

Les temps forts

L’activité a été dense en 2021 pour le SAMS 81, qui a notamment travaillé sur la valorisation des pré-coupes de luzerne et sur le séchage de bottes. Mettre en valeur la production de semences auprès des jeunes est également un objectif, comme en témoigne la visite du lycée Flamarens durant l’année. 2022 a elle été marquée entre autres par la journée luzerne, avec une bonne participation des établissements semenciers, contrairement aux agriculteurs qui étaient malheureusement peu nombreux. En ce qui concerne le renouvellement du bureau, le SAMS 81 est heureux d’annoncer que Christopher Régis et Benoît Pinel vont intégrer le Conseil d’administration. Deux membres de plus dans le conseil, ce qui témoigne de l’ambition du SAMS pour les années à venir : “Nous souhaitons maintenir le contact avec les entreprises, mais surtout être au chevet de nos agriculteurs, tout en les représentant au niveau national”, assure Bruno Marino. Du côté de la Haute-Garonne, Marie-Thérèse Lacourt souhaite continuer à mettre en avant cette relation avec le SAMS 81 : «Nous avons un jeune syndicat qui est en phase de développement. Merci à Clément Banquet (président) de tirer la locomotive. Nous devons continuer à travailler ensemble, dans l’intérêt de nos agriculteurs, pour aller plus loin et travailler plus vite.»

L'évolution des surfaces en production de semences

Au total en 2022, le département du Tarn possède 6565 ha en production de semences. Si on observe de plus près ces chiffres, 2 339 ha sont notamment destinés aux fourragères et au gazon, et 2 456 ha au maïs et au sorgho. Viennent ensuite les oléagineux (818 ha), les céréales à paille (665 ha), les potagères et fl orales (241 ha), les protéagineux (41 ha) et enfi n les betteraves et chicorée (1,5 ha). Malgré une baisse de surface en semences potagères, cette évolution est compensée par une tendance plutôt à la hausse des semences fourragères.

"Remonter les infos terrain au niveau national"

Thomas Bourgeois, président de la FNAMS, était présent lors de cette assemblée générale, et a tenu à adresser quelques mots : “Notre travail est fortement axé sur la technique. Donc lorsqu’il y a un petit souci sur votre exploitation, rapprochez vous de votre syndicat pour faire remonter les infos terrain au niveau national ! De notre côté, on doit s’adapter au contexte réglementaire, et notamment baisser notre utilisation de produits phytosanitaires, ce qui implique une mise en danger de la production de semences. De plus, nous travaillons sur les coûts de production, puisque les multiplicateurs de semences font face à une concurrence des cultures de consommation. Enfi n, j’aimerais aborder un dernier point, celui du collectif. Le covid nous a fait mal par rapport aux liens que nous avions. Il est nécessaire de recréer ce lien, d’informer au maximum les agriculteurs, de communiquer, et d’essayer d’en faire un réseau fort ! Plus le réseau sera fort, plus nous pourrons faire de bonnes choses. On doit passer le cap de la future agriculture !”

La structuration en organisation de producteurs

En fin d’assemblée s’est tenue une table ronde, afin d’évoquer la structuration en organisation de producteurs et les incidences qui en découlent pour la production de semences. Une présentation des avancées a été faite par SEMAE et la FNAMS, et ensuite ont été écoutés les points de vue d’une entreprise semencière (RAGT semences) dans un premier temps, et ceux de producteurs structurés en OP en arboriculture dans un second temps. La structuration en organisation de producteurs va devoir se faire rapidement au niveau de la profession semencière, en bordant bien les limites de ces nouvelles entités. Tout cela en lien étroit entre toutes les espèces (Maïs, oléoprotéagineux ...) et avec les établissements semenciers. 

Dossier calamités 2022

À la suite des excès de températures sur la campagne 2022, avril 2023 marquera le début de l’ouverture de la constitution des dossiers pour les demandes d’indemnisations par les agriculteurs, si le dossier calamité tarnais est accepté en conseil national du 15 mars 2023. Ce qui est à savoir : ● Cumulabilité des dossiers calamités. ● Atteindre 11 % d’impact son son chiffre d’affaire théorique ● Indemnisation à hauteur de 25% de pertes estimées.
 
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