Grandes cultures

Les producteurs de maïs semences retrouvent des couleurs en 2023

Les membres du syndicat des producteurs de semences de maïs du Tarn étaient réunis en assemblée générale le jeudi 14 mars à Albi. Autour du président Damien Delsuc, et des administrateurs AGPM Jean-Bernard Testemale et Nicolas Montepagano, les élus sont revenus sur l’activité de l’année, après une saison 2022 marquée par la sécheresse. 
Le rapport d’activités présenté par le vice-président Lionel Miquel indique que les surfaces hybrides commerciaux ont diminué dans le Tarn de 16% par rapport à 2022. Le département perd 306 hectares, pour atteindre un total de 1 583 hectares, et 15 exploitations, pour un nouveau total de 88 exploitations tarnaises. “C’est essentiellement dû à des départs à la retraite et le manque d’eau, notamment aux Cammazes, qui ont obligé certaines exploitations à réduire la voilure”, justifie Lionel Miquel. La surface moyenne par exploitation reste stable, à 17.8 ha. Pour les semences de base, les surfaces sont stables dans le Tarn à 370 hectares (+ 54 ha) pour 77 exploitations. En revanche, au niveau national, l’AGPM alerte et indique que les surfaces en 2024 pourraient baisser de 25 à 30%, une baisse plus forte que celle de 2015.

75% des exploitations assurées

Du côté du résultat technique, le syndicat retrouve un chiffre positif, à 105% (106 en fertile et 103 en stérile), après les 53% de 2022. Le produit brut au champ en 2023 est aussi en hausse, à 109% pour les fertiles (+ 1 267 €/ha) et 108% pour les stériles (+ 1 078 €/ha). “On ne peut que se réjouir de ces résultats. La filière en a bien besoin, après une année difficile et des charges en hausse”, ajoute le vice-président. 
Après une indemnisation record en 2022 (1 600 000 €) liée aux sinistres, l’estimation est de 63 000€ en 2023, contre 280 000 € de cotisations. À noter que dans le Tarn, 75% des exploitations sont assurées, soit un total de 1 316 hectares. 
En clôture d’AG, Sylvie Nicolier d’Arvalis et Jean-Denis Costes de Sodepac sont intervenus pour parler attaques de pyrales et sésamies, avec les moyens de suivi et de lutte. Véronique Gorsse de la MSA a ensuite présenté le nouveau dispositif Tesa.

Le mot du président, Damien DELSUC

“Après une année 2022 qui restera gravée dans nos mémoires, 2023 ne nous a pas forcément épargnés. Un début de saison marqué par des réserves globalement basses qui ont engendré des choix stratégiques. Un épisode de froid assez long s’est installé, perturbant la levée de nos cultures. Heureusement, la météo s’est ensuite montrée plus clémente, avec le retour des pluies. Il y a eu aussi un épisode de canicule sur les semis tardifs, qui est venu perturber les fécondations et les remplissages des grains. Mais malgré ce contexte, on a quand même le plaisir de constater un rendement technique global de 105%, avec des rémunérations de nos produits brut objectifs à la hausse, même si on peut dire que c’est une hausse légitime, qui comble des déficits à rattraper. Il n’empêche que ça a fait du bien dans nos trésoreries. En revanche, le contexte national nous entraîne dans une probable forte baisse des surfaces en 2024. Par conséquent, plane à nouveau le spectre d’une baisse de nos rémunérations. C’est en restant solidaires et avec une forte cohésion de groupe que nous pourrons mieux traverser les turbulences qui nous attendent.”

Un site pour regrouper les offres de jobs saisonniers
Les représentants AGPM ont présenté durant l’assemblée générale le nouveau site Job Semences Maïs. Il permet aux agriculteurs de déposer une offre d’emploi pour castrer le maïs pour la saison. Les jeunes en recherche de job saisonnier peuvent ensuite se rendre sur le site, découvrir les offres en fonction de leur localisation et postuler. L’agriculteur peut ensuite consulter les candidatures et prendre contact avec les jeunes. Pour cela, rendez-vous sur https://job-semences-mais.fr/