Les JA du Tarn invitent le public à passer "un soir à la ferme"
Trois soirées conviviales de dégustation sont prévues en août pour mettre en avant les produits tarnais et nouer le dialogue avec les consommateurs sur les exploitations.
Le Covid-19 nous a peut-être privés des fêtes des vins de Gaillac et de l’ail rose de Lautrec, mais il ne nous empêchera pas de nous régaler avec les produits tarnais. C’est tout le principe de “Un soir à la ferme”, les nouveaux rendez-vous estivaux initiés par les Jeunes Agriculteurs du Tarn en forme de pied de nez à la pandémie de coronavirus.
“Faute de pouvoir organiser de gros événements durant l'été, comme le concours de labours qui réunit plus de 5 000 personnes, on essaye de jouer sur deux tableaux, explique Christophe Rieunau, président des JA du Tarn : l’animation des territoires avec de l’événementiel, et la mise en avant des filières courtes et de la consommation locale, dans la continuité de ce que l’on a connu durant le confinement.”
Trois soirées sont donc prévues en août, directement dans les fermes (lire ci-contre). Les produits locaux seront à l’honneur pour mettre en avant le savoir-faire des agriculteurs tarnais. “On a la chance d’avoir un département pluriel et varié avec nombre de productions : du vin, de la viande, du fromage, des fruits et légumes, des céréales, etc., rappelle le président des JA du Tarn. Tout cela mérite une mise en avant.”
Toutes les victuailles nécessaires pour ripailler à la belle étoile proviendront d’une grosse dizaine d’agriculteurs tarnais (agneau, veau d’Aveyron et du Ségala, vins de Gaillac, etc.). C’est bon pour apporter un peu de prix sur les exploitations. Mais ce n’est pas le seul intérêt de ces rendez-vous. En invitant les consommateurs à venir directement dans les fermes, les JA souhaitent aussi nouer le dialogue avec le grand public dans un contexte convivial pour présenter la réalité de leur métier. Des visites de ferme seront ainsi proposées en préambule de la soirée, à partir de 18h. Cela permettra de répondre à toutes les questions pour favoriser une meilleure compréhension réciproque. Et cela permettra peut-être d’entretenir la flamme de la consommation locale. Très vive pendant le confinement, il ne faudrait pas qu’elle se mette à chanceler.
“Notre activité a été bonne durant le confinement, mais c’est plus compliqué maintenant, constate Florian Basse, de la ferme du Buisson blanc au Ségur où sera organisée la première soirée. On ne fait même pas la moitié de notre chiffre d’affaires habituel sur les marchés. Les gens achètent moins, et il y a moins de monde. Peut-être qu’ils sont davantage partis en vacances de peur d’être reconfinés…” Les paysans, eux, n’abandonnent jamais leur rôle nourricier. Et ça mérite bien un coup de pouce. “Acheter français coûte peut-être quelques centimes de plus mais c'est du pouvoir de vie pour les paysans français”, martèle Christophe Rieunau.
Alors que l’agritourisme a le vent en poupe, ces soirées à la ferme ne devraient pas peiner à trouver leur public. “C’est un coup d’essai qu’on essaiera de pérenniser si cela fonctionne bien, annonce le président des JA. On vise la population locale mais si on peut attirer des touristes, c'est aussi bien. Conjuguées à tous les apéro-concerts qui sont organisées dans le vignoble gaillacois, ces soirées permettront de combler le man-que d’animation dans les villages cette année.”
D. Monnery
Pensez à vous inscrire
• 1er août, au Ségur, à la ferme du Buisson blanc, menu fermier (18€).
• 8 août, à Castres, à la ferme de Boularan, menu fermier (18€).
• 14 août, à Cordes-sur-Ciel, à la ferme de la Bonnetié, burger fermier (14€).
Réservation obligatoire au 06 47 31 89 15 ou ja81@wanadoo.fr, apporter son masque.