Syndical
Les factures flambent, la FDSEA voit rouge
Le conseil d’administration du syndicat, réuni mercredi 20 octobre, a longuement débattu des conséquences problématiques de la flambée des coûts pour toutes les exploitations.
Le conseil d’administration du syndicat, réuni mercredi 20 octobre, a longuement débattu des conséquences problématiques de la flambée des coûts pour toutes les exploitations.
Le conseil d’administration de la FDSEA du Tarn s’est réuni ce mercredi 20 octobre. L’ordre du jour était chargé pour aborder tous les sujets qui font l’actualité du monde agricole. En premier lieu, un tour de table pour présenter les enjeux des sections, animé par le président Philippe Jougla, a fait ressortir une problématique générale qui touche toutes les exploitations : la hausse des charges. La flambée des factures a d’autant plus de mal à passer qu’elle s’inscrit dans un contexte où les prix payés aux producteurs, à quelques rares exceptions près, font grise mine. C’est bien là le principal problème selon la section porcine qui argumente pour “se battre pour un prix rémunérateur et non pour faire baisser les charges”. La loi Egalim2, qui vient d’être publiée au Journal Officiel, dans l’optique de protéger la rémunération des agriculteurs, est perçue à ce sujet comme un motif d’espoir. C’est peu dire que la profession place beaucoup d’attentes dans ce texte afin de sortir la tête de l’eau après une année particulièrement horrible pour tous les secteurs d’activité. La section viticulture pointe d’ailleurs les difficultés de réassurance rencontrées par les vignerons, après deux années déficitaires et marquées par les aléas climatiques…
PAC 2023 : ça se précise
Autre sujet d’importance à avoir occupé une large part des débats : la réforme de la PAC. La nouvelle mouture de la réglementation européenne doit entrer en vigueur au 1er janvier 2023. “Tous les éléments politiques seront actés en fin d’année au niveau français”, fait savoir Philippe Jougla. La deuxième version du plan stratégique national (PSN) doit en effet être validée pour le 31 décembre. Un large temps a été consacré aux éco-régimes et aux possibilités d’en bénéficier. En résumé : pas de souci pour les exploitations certifiées Agriculture biologique (AB) ou Haute valeur environnementale (HVE). Pour les autres, qui représentent la grande majorité des fermes tarnaises, des simulations devront être effectuées pour savoir si les pratiques agricoles mises en place accordent suffisamment de points en fonction du barème en vigueur. Les aides couplées et la conditionnalité ont également été détaillées par Philippe Jougla.
D’autres sujets importants figuraient à l’ordre du jour : la gestion des risques/calamités, pour évoquer notamment les avancées du Varenne de l’eau, auquel participe activement Philippe Jougla, mais aussi la nouvelle zone vulnérable applicable depuis le 1er septembre, ou encore le devenir des zones de non traitement (ZNT).