Bovin
Les éleveurs tarnais en concours ce week-end à Saint-Gaudens
Au National limousin à Limoges où sur le ring des Pyrénéennes à Saint-Gaudens, la qualité des élevages tarnais sera bien représentée ce week-end.
Au National limousin à Limoges où sur le ring des Pyrénéennes à Saint-Gaudens, la qualité des élevages tarnais sera bien représentée ce week-end.
Week-end de concours pour les éleveurs bovins tarnais. Alors que les sélectionneurs limousins présenteront leurs animaux au National à Limoges, les éleveurs gascons, prim’holstein et blondes d’Aquitaine défileront sur le ring des Pyrénéennes à Saint-Gaudens.
“Rien ne s’est fait depuis Réalmont 2019, commente Francis Rouquette, président de Sélitarn. Les éleveurs ne savent donc pas trop où ils se situent par rapport aux autres.” Heureux de se retrouver, les sélectionneurs n’ont pourtant pas forcément l’humeur à la fête “On est impatients mais, en même temps c’est bizarre car le contexte n’est vraiment pas terrible. D’abord d’un point de vue commercial avec des cours qui sont toujours très mauvais. Et aussi parce qu’en raison du protocole sanitaire en vigueur, les contraintes seront nombreuses, comme le port du masque obligatoire en permanence. Au final, ça fera une drôle d’ambiance.”
Mais la passion sera toujours très forte. “C’est un moment d’échange et de rencontre avec les collègues qu’on ne voit pas souvent, apprécie Damien Blanc, sélectionneur blonde d’Aquitaine. Il n’y aura “que” 400 bêtes pour notre concours alors qu’on a déjà connu des nationaux avec 600 animaux. Ce sera un peu comme une course de rentrée comme on dit dans le monde du cheval.” Le public sera-t-il présent ? “C’est la grosse interrogation en raison du pass sanitaire obligatoire, note-t-il. C’est sûr que s’il manque du monde en tribune, l’événement perd un peu de son charme pour le côté publicitaire que cela représente pour les élevages.”
Limousine : une grande première
Pour sa grande première à un national limousin, Loïc Corbière pouvait-il rêver mieux ? Le jeune éleveur qui a rejoint la famille Rouquier dans le Gaec Rouquier-Corbière, au Masnau-Massuguiès, présentera Pancho, son taureau de 22 mois pour 950 kg, directement dans le berceau de la race. Acheté dans l’Aisne, ce reproducteur au bassin généreux et au bon dessus, lui apporte de la finesse d’os et la viande nécessaire pour les animaux de boucherie qu’il produit sous le label veaux d’Aveyron et du Ségala. Affairé à présenter son reproducteur sous son meilleur jour, Loïc Corbière s’emploie à le brosser à rebrousse poil “pour lui faire gagner un peu de volume”. Passionné de concours, l’éleveur de 21 ans compte ainsi acquérir de l’expérience et se faire connaître auprès des autres éleveurs de la race. La sélection est toutefois une histoire ancienne au sein du Gaec. Les troupeaux ovin lait (550 brebis) et bovin viande (60 mères), aujourd’hui conduits par les frères Sébastien et Mickaël Rouquier, ont été inscrits par Daniel Rouquier (le père) dès 1989.
Les autres élevages tarnais en lice : Nicole Assié, Gaec Echo limousin, Gaec Rouquette FM.
Les blondes d’Aquitaine en force
Avec Lady (6 ans), suitée de Sisi (génisse de moins de 7 mois), ce sont des blondes d’Aquitaine d’un très beau gabarit que Didier Monceret s’apprête à présenter sur le ring des Pyrénéennes. Mais au-delà de la prestance de ces animaux remarquables, c’est un travail de longue haleine que le sélectionneur salvagnacois dévoilera devant le public. Car du volume et des qualités de race, cette vache qui dépasse la tonne en a visiblement à revendre. Ce qui est moins palpable, en revanche, c’est le temps dépensé sans compter pour préparer ces animaux au concours. “Le dressage est une histoire de patience. C’est un travail de longue haleine qui débute dès la naissance pour avoir des bêtes qui marchent bien”, souligne l’éleveur. Installé en 1983, il s’apprête à passer le flambeau à sa fille Myriam. Actuellement double active, la jeune femme trépigne d’impatience à l’idée de prendre la suite dans la conduite de cet élevage de 65 mères. Comme son père, elle se régale à préparer ses animaux pour les concours : “Je les habitue à être touchés, je mets de la musique à fond quand je suis avec elles, et je distribue la farine au seau. C’est comme ça qu’on arrive à obtenir des animaux confiants et calmes.” Ce dernier point est d’ailleurs un critère de sélection recherché par l’élevage. Et sans doute ce qui lui a permis de décrocher de nombreux prix. Cette année, outre Lady et Sisi, Didier Monceret accompagnée de son épouse Marie-Line, présenteront également Royale (1,5 an) et Pépita (2 ans).
Les autres élevages tarnais en lice : Damien Blanc, Gaec Cransac, Gaec Puech, Gaec des Nauzes, EARL de la Jansounié, Gaec Planté-Moulet, Earl Barthes.
Coté Gascon
Bien qu’habitués à aller régulièrement sur les salons d’élevage, le Gaec d’Istricou de Cahuzac-sur-Vère reprend la route des concours une trentaine d’années après leur dernier concours blonde d’Aquitaine. Après un passage en bio en 2012 et l’arrivée des premières gasconnes sur la ferme 5 ans plus tôt, la famille emmène plusieurs animaux dont des croisées avec taureau blond. Patricia et Pacotille (24 mois) seront en présentation et une velle de 1 an sera en concours. L’enjeu du syndicat Gasconne des Pyrénées est ici de montrer la bonne performance des carcasses issues du croisement.
Il y a également une vache gasconne suitée qui sera en compétition. «Mais on y va surtout pour la convivialité ! Concourir c’est le plaisir de rencontrer des confrères et de partager de bons moments», expliquent en cœur les éleveurs. La préparation a commencé fin août avec au total 4 h par jour avec le renfort des vaches d’attelage menées par le grand-père et les bêtes sont soignées pour être en état mais pas grasses.
L’autre élevage tarnais en lice : Gaec de Bonanza.
Les Prim’Holstein seront présentes
Pour le Gaec Bruel de Crespinet, toute la famille est sur le pont ! «Notre fille fera avancer la génisse de 8 mois BL Russule qui est une fille de Denver sur Mimosa qui sera présente au concours et qui est en troisième lactation. Nous emmenons aussi BL Olia, fille de King Boy sur Dorcy qui concourra avec d’autres premier veau», précise Laurent Bruel. Avec sa femme et son fils (qui s’installe), ils préparent les animaux depuis un mois avec le licol. Les bêtes ont commencé à être lavées tous les jours le week-end dernier avant les premiers passages de tondeuse. «Le travail génétique a continué malgré le Covid et il nous tarde de retrouver les copains passionnés d’élevage ! On espère ramener un prix», témoigne Laurent Bruel.
L’autre élevage tarnais en lice : SCEA en Crozes.
Participent au concours de bêtes de boucherie : Earl des Sabots, Sarl Duzac et fils, Frédéric Cathala et la SAS de Palazy.