Législatives
Les candidats invités à débattre sur les enjeux agricoles
A la veille du premier tour de scrutin, les organisations syndicales les ont interpellés pour échanger in situ à La Ferrandié à Montredon-Labessonnié sur différents défis.
A la veille du premier tour de scrutin, les organisations syndicales les ont interpellés pour échanger in situ à La Ferrandié à Montredon-Labessonnié sur différents défis.
Le monde agricole est un véritable atout pour le Tarn, avec un fort poids économique, culturel et environnemental. En effet, c’est près de 5 000 exploitants, plus de 530 millions d’euros de chiffre d’affaires, plus de 7 500 emplois, un peu plus de 300 000 ha cultivés. De plus, à travers son terroir, ses appellations d’origines protégées et ses labels, tels que l’ail rose de Lautrec, les vins du vignoble de Gaillac, le veau élevé sous la mère, le fromage Roquefort, l’agriculture tarnaise met en avant sa diversité et sa richesse. Ainsi, le temps d’une matinée, mercredi 8 juin, sur l’exploitation familiale de Lionel Galinier, producteur de lait à La Ferrandié dans le Montredonnais, les trente-cinq candidats tarnais des trois circonscriptions ont été conviés à venir échanger avec les organisations professionnelles majoritaires. Seize d’entre eux ont répondu présents, trois s’excusant non sans faire part de leurs ambitions en la matière : Étienne Moulin (divers gauche, PS), Johann Ricci (divers, dissident Renaissance) et Guilhem Carayon (Les Républicains).
Réactions des candidats aux enjeux agricoles
Par petits groupes, autour de bottes de paille, sous forme de brefs entretiens thématiques de 15 minutes, les candidats présents ont écouté les principales préoccupations de la profession : la transmission de l’exploitation et l’indispensable renouvellement des générations, la réforme de la nouvelle PAC, la vitale rémunération des agriculteurs, le nouveau système assurantiel pour la gestion du risque agricole entre gel, tempête et sécheresse ou l’essentielle ressource en eau avec son projet de territoire à Sivens. À la veille de la renégociation du plan national d’actions sur le loup et les activités d’élevage, la prédation a été également évoquée. L’actualité a aussi été également abordée : territorialement, d’abord, avec la future autoroute A69 entre Castres et Toulouse et ses questionnements autour de ses aménagements fonciers et compensations environnementales pour lesquels les agriculteurs comptent être partie prenante ; internationalement, avec les répercussions économiques du conflit russo-ukranien et le plan de résilience mis en place pour soutenir la profession et les filières impactées. Les suppléants de Rodolphe Pirès (Les Républicains), la réalmontaise Nadège Barthe-de-la-Osa, de Julie Capo-Ortega (divers droite), Nicolas Alibert maire de Le Masnau-Massuguiès, Frédéric Cabrolier (RN), Stéphane Bardy (Reconquête), Philippe Lapeyre (Les Patriotes) et Roland Gilles (divers droite) ont représenté la 1ère circonscription (Albi – Castres - La Montagne). Pour la 2ème circonscription (Albi – Carmaux- Gaillac- Graulhet), Céline Boyer (Reconquête), Julien Bacou (RN) et Corinne Darmani (Résistons !) ont échangé avec les représentants syndicaux. Enfin, Virginie Callejon (RN), Laura Ponce (Reconquête), Pierre Laporte (Indépendant) et Julien Lassalle (Nupes) ont représenté la 3ème circonscription (Castres -Mazamet-Lavaur-La Montagne Noire). Des échanges avec le monde agricole que tous ces prétendants à la députation ont salué comme positifs dans l’attente du verdict des urnes…
Les députés sortants témoignent de leur soutien
En toute fin de matinée, les trois députés sortants (Ensemble pour la majorité présidentielle), Muriel Roques-Étienne (1ère), Marie-Christine Verdier-Jouclas (2ème) et Jean Terlier (3ème) sont venus témoigner «leur soutien, plein et entier» à la profession et au monde agricole. «Depuis cinq ans, nous travaillons et avons un bilan entre les lois EGalim et la revalorisation des retraites agricoles, ont-ils souligné. Nous avons toujours eu une relation de confiance et, avons été à l’écoute, ont-ils insisté. Notre engagement à soutenir l’agriculture et les agriculteurs et, notamment ceux du Tarn, a été sincère comme pour l’assurance récolte, les aides aux jeunes agriculteurs, le plan de résilience, l’intégration des zones intermédiaires, qui sont l’une des spécificités du Tarn, dans la PAC, la meilleure reconnaissance et la valorisation de la polyculture-élevage», ont conclu les parlementaires.
Les qualifiés au 2nd tour*
• 2ème circonscription : Karen Erodi (Nupes) avec 29,91 %, Marie-Christine Verdier-Jouclas (Ensemble pour la majorité présidentielle) avec 28,34 % et Julien Bacou (RN) avec 23,68 %
• 3ème circonscription : Julien Lassalle (Nupes) avec 22,27 % et Jean Terlier (Ensemble pour la majorités présidentielles) avec 22,22 %
* Pour rappel seuls les candidats recueillant 12,5 % des inscrits (et non des exprimés !) peuvent se présenter au second tour de scrutin. Si un seul ou aucun des candidats n’ont obtenu ce seuil minimum, les deux candidats arrivés en tête peuvent se présenter à ce second tour.