Législatives : les mesures du NFP qui pourraient passer par la voie réglementaire
Le président de la République a demandé aux parlementaires, dans une «lettre aux Français» publiée le 10 juillet par le Parisien, de «bâtir une majorité solide, nécessairement plurielle». Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, lui a re-demandé, dans la foulée, de «s’incliner» face au Nouveau front populaire (NFP) arrivé en tête des législatives, mais une proposition de nom de Premier ministre se faisait toujours attendre. Faute de majorité à l'Assemblée nationale, un gouvernement NFP pourrait être tenté d'agir par la voie réglementaire. Plusieurs mesures agricoles du programme s'y prêtent, indique-t-on dans l'entourage de la députée LFI Aurélie Trouvé. D'abord le blocage des prix des biens de première nécessité dans l’alimentation, qui serait instauré par décret, dans les «15 premiers jours» de gouvernement, à titre temporaire. Viennent ensuite les deux moratoires inscrits dans le programme NFP : sur les «fermes-usines» («15 premiers jours») et sur les «méga-bassines» («trois mois suivants») ; ils sont envisagés par voie réglementaire, à l'instar de ce qui avait été fait pour le moratoire sur les OGM. Et enfin les interdictions de pesticides, à savoir du glyphosate, des néonicotinoïdes («trois mois suivants») et des PFAS (dans les «100 jours»). En revanche, la possibilité d'instaurer des «prix plancher» pour les agriculteurs est, a priori, envisagée par la voie législative - bien qu'ils soient inscrits au programme des «15 premiers jours» via le lancement de négociations commerciales.