Le Sud-Ouest sacré région viticole de l’année 2017 par une revue américaine
Ce titre attribué par l’influente revue américaine «Wine Enthusiast» vient récompenser l’investissement conséquent que le vignoble a déployé pour se faire reconnaître à l’international. Interview de Cédric Carcenac, président de l'AOC Gaillac.
Ce prix, c’est une bonne nouvelle…
«Oui, c’est une belle nouvelle qui fait forcément plaisir. Mais elle ne tombe pas du ciel ! Ce titre récompense tout le travail accompli par le vignoble Sud-Ouest. Le vignoble avait la volonté d’être présent aux États-Unis. D’importants moyens ont été déployés pour se faire connaître là-bas et y faire découvrir nos vins aux consommateurs américains. La revue Wine enthusiast est réellement une revue très influente dans le domaine, il y aura forcément des retours très positifs.»
À quelles retombées faut-il s’attendre pour le vignoble de Gaillac ?
«C’est encore difficile à mesurer, d’autant que c’est tout le Sud-Ouest qui est titré et pas uniquement Gaillac. On a mis de l’énergie pour être reconnu par les médias internationaux. Cela passe d’abord par les États-Unis. Mais l’objectif est bien que ce soit rapidement suivi au niveau international. Ce sont clairement des marchés que l’on vise.»
À l’heure où la question se pose, ce prix ancre-t-il définitivement le vignoble de Gaillac dans le Sud-Ouest ?
«Je n’ai pas la réponse à la question et je n’ai pas le droit de dévoiler la réflexion en cours. L’échéance est pour début avril. Mon devoir est de faire en sorte que l’on soit tous persuadé du chemin à suivre au moment voulu. Le défi n’est pas d’être l’ouest de l’est ou l’inverse, mais d’être ce que l’on est et de le revendiquer. Nos difficultés sur le marché mondial viennent du fait qu’on a du mal à se retrouver dans un ensemble cohérent. Or le présent nous montre que lorsque l’on est cohérent, ça fonctionne. On ne va pas bouder notre plaisir d’être reconnu à l’international. Pour l’avenir, il faut prendre en compte l’histoire mais également l’évolution du marché du vin pour les vingt ans qui viennent. Il y a moins de déclinaisons sur les marchés et plus de grandes marques et de grands ensembles, au niveau mondial. On sait d’où on vient, on ne sait pas encore où on va mais on doit y aller ensemble. Les grands vins ont toujours un passé. À Gaillac, nous l’avons. Automatiquement, nous allons construire quelque chose.»
Propos recueillis par D. MONNERY
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