Le réseau Dephy écophyto viticulture du Tarn travaille sur différents leviers
Regard cette semaine sur les travaux qui sont menés par les 11 viticulteurs qui composent le groupe Dephy écophyto, animé par Thierry Massol, conseiller viticulture à la Chambre d’agriculture. Témoignage d'un vigneron de Lagrave.
Le groupe Dephy Ecophyto viticulture du Tarn rassemble 11 viticulteurs aux profils très différents : indépendants, coopérateurs, bio/conventionnels, avec des objectifs de production allant de 50 hl à 120 hl, et des pratiques différentes (taille rase, non-taille, taille conventionnelle). «Constitué en 2010, il a expérimenté plusieurs leviers avec pour objectif de réduire les intrants sans impacter le revenu des exploitants», explique Thierry Massol, conseiller à la Chambre d'agriculture du Tarn et animateur du réseau Dephy viticulture. Faire des impasses de traitements quand c'est possible, selon l'observation et les résultats des modèles maladies, soigner la pulvérisation et les réglages du pulvé, ont fait partie des premiers axes de travail, ainsi que travailler en concentration de matière active.
David Calmet témoigne
David Calmet, du domaine éponyme est vigneron indépendant à Lagrave. L’exploitation est constituée de 43 hectares de vignes, à 80% en production AOC. Le domaine commercialise en majorité auprès des particuliers. David Calmet participe au groupe Dephy Echophyto viticulture depuis sa création. «J’essaye de participer à toutes les réunions selon mon emploi du temps. Ce qui me semble le plus intéressant, c’est de participer aux réflexions à l’intérieur d’un groupe. Notre motivation de départ est d’évoluer au niveau de l’utilisation des produits phytosanitaires, chacun à sa manière. Ce qui me semble important, c’est surtout les échanges qu’il peut y avoir. Cela peut nous apporter plein de choses. Etre entre producteurs permet de rencontrer des personnes qui font des essais de réduction de l’utilisation des phytos, des essais de travail du sol… » détaille le vigneron. D’ailleurs, il a pu mettre en pratique sur le domaine, des pratiques issues des échan-ges au sein du groupe. «C’est le cas pour la réduction des doses, que nous ne pratiquions pas et qui, pour certains nous faisaient peur. Nous avons mis des choses en commun et cela nous a permis d’avancer. J’ai réduit les doses pour ce qui concerne le domaine, surtout en début de campagne. Sur le plan du désherbage, j’ai aussi fait évoluer les choses. Nous avons aussi pu réaliser des études de sol.» Autre point intéressant pour le vigneron, l’apport du technicien de la Chambre d’agriculture. «Thierry Massol pousse l’étude assez loin, jusqu’à ce que produisent les participants, car en fonction de nos objectifs, les enjeux ne sont pas les mêmes.»
Propos recueillis par A.RENAULT
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