Le préfet en visite sur deux exploitations agricoles du département
A l'invitation de la chambre d'agriculture du Tarn et en lien avec la FDSEA et JA du Tarn, le préfet a visité deux exploitations, à Montans et Labessière-Candeil. L'occasion d'aborder les sujets d'actualité en matière agricole et faire remonter les inquiétudes de la profession.
C'était la première fois que le préfet du Tarn, Thierry Gentilhomme, se rendait sur des exploitations agricoles à l'invitation de la chambre d'agriculture du Tarn. En effet, l'occasion ne s'était pas présentée, depuis la prise de fonction du représentant de l'Etat dans le Tarn, début septembre 2014. La visite s'est donc déroulée le 18 juin après-midi, en deux temps. D'abord au Gaec de Vindrac, à Montans, puis à l'Earl du Carbonnié, à Labessière-Candeil.
C'est tout d'abord les associés du Gaec de Vindrac qui ont accuelli le préfet. Le Gaec est composé de deux couples d'amis, la famille Marre et la famille Albouy qui se sont associés sur cette exploitation en polyculture élevage composée de trois ateliers :
- une production laitière de 500 000 litres avec une livraison industrielle au groupe Sodiaal et un atelier à la ferme de transformation fromagère ;
- des surfaces en production végétale destinées à l'alimentation du troupeau et pour de la vente de céréales ;
- une production viticole dont la livraison du raisin est destinée au groupe coopératif Vinovalie.
« La ferme de Vindrac est un exemple d'entreprise qui apporte un dynamisme à son territoire, et pour aider ces entreprises à avancer, il est d'important aussi de protéger leur outil de production et en particulier l'accès à l'eau ; l'irrigation est un moyen indispensable au bon fonctionnement de cette entreprise et au maintien du système de polyculture élevage » résumait Jean-Claude Huc, le président de la chambre d'agriculture du Tarn. D'ailleurs, le préfet s'est déplacé sur une parcelle de maïs irrigué. Au pied du pivot, les associés ont présenté au préfet, les aspects techniques de l'irrigation, mais aussi son importance en terme économique.
Le ton se durcit
Après Montans, direction Labessière-Candeil, sur l'exploitation de Frédéric Florenchie. Si, à Montans, les discussions avaient eu lieu calmement, à Labessière-Candeil, le ton était plus dur. On pouvait mesurer, au fur et à mesure que Frédéric Florenchie exposait sa situation, l'exaspération des agriculteurs, face à des décisions administratives éloignées de la réalité et dénuée de bon sens. Frédéric Florenchie est installée depuis 1990 sur l'exploitation familiale en polyculture élevage avec un atelier volailles (canards à gaver) et un atelier grandes cultures. Après avoir présenté son exploitation, il est immédiatement entré dans le vif du sujet. « Mon exploitation est classée en zone vulnérable depuis le 1er janvier 2013 au titre de la Directive Nitrates. J'ai un délai pour la réalisation des travaux de mise aux normes mais cette mise aux normes est lourde de conséquences en termes d'investissements. Pour moi, cela représente 50 000 EUR d'investissements improductifs pour créer une aire de stockage couverte pour stocker le fumier de volailles ainsi qu'un dispositif de stockage des eaux de lavage du bâtiment. »
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