Filière
Lait : la FDSEA rencontre les parlementaires
La FDSEA du Tarn a sollicité les députés et sénateurs du département pour présenter la situation tendue dans les élevages laitiers.
La FDSEA du Tarn a sollicité les députés et sénateurs du département pour présenter la situation tendue dans les élevages laitiers.
Une rencontre pour faire remonter les préoccupations à Paris. Le vendredi 25 et lundi 28 novembre, la FDSEA ainsi que les Jeunes Agriculteurs du Tarn et la FRPL ont rencontré le sénateur Philippe Bonnecarrère (UC) et le député de la 1ère circonscription du Tarn Frédéric Cabrolier (RN) pour évoquer les problématiques que rencontrent les éleveurs laitiers du département.
La rencontre avec l’ancien maire d’Albi s’est tenue chez l’éleveur Thierry Roudez à Puygouzon, en compagnie de Cyril Bousquet, président de la section bovins lait de la FDSEA, Ludovic Marlot, membre de la section bovins lait, Lionel Aussenac des JA et Nathalie Dupuy de la FRSEA. L’exploitation familiale du Gaec de la Fontanarié compte plus de 90 vaches laitières sur 180 hectares.
Un prix pas assez élevé
Comme bon nombre de ses collègues, Thierry Roudez constate une hausse pas assez importante du prix du lait. Par rapport à août 2021, le prix du lait a augmenté de 17,7% en France, bien loin de la moyenne européenne. La filière laitière constate aussi une baisse importante des points de collecte et des volumes dans le département, ainsi qu’une baisse dans le nombre d’exploitants. “Il est essentiel de protéger la rémunération des agriculteurs car c’est l’avenir de la filière qui est en jeu. On ne tiendra pas cinq ans de plus comme ça”, alerte Cyril Bousquet. Selon le syndicat, il faut agir sur la loi Egalim 2, promulguée en octobre 2021, qui doit agir pour la juste rémunération des agriculteurs. “C’est une bonne loi. Il y a des effets positifs. Mais il faut aller plus loin dans son application et faire en sorte qu’elle soit bien respectée", ajoute Cyril Bousquet.
Des améliorations à apporter
Dans leurs revendications, les syndicats agricoles souhaitent notamment un meilleur respect de l’application du texte, à travers le rappel de la force contraignante des accords-cadres ou la remise en cause de certaines options pour les fournisseurs, et une transparence plus claire sur les obligations d’informations sur les prix pour les coopératives agricoles. “Ce que je retiens, c’est que ce texte est plutôt positif pour la profession. La filière regarde devant et c’est l’essentiel. Maintenant, il y a des ajustements importants à faire pour que tout aille dans le meilleur des sens”, a reconnu Philippe Bonnecarrère. Même son de cloche pour Frédéric Cabrolier, accueilli quelques jours plus tard par la FDSEA à la Maison des agriculteurs à Albi, en compagnie de son suppléant Alain Dauzats : “J’entends vos problématiques. Il est important de défendre la ruralité et c’est pour cette raison que j’ai répondu volontiers à votre sollicitation.” Des élus désormais informés du problème et qui se sont dit prêts à défendre la cause des agriculteurs tarnais. Une nouvelle rencontre est prévue le 12 décembre à Castres avec le député de la 3ème circonscription du Tarn Jean Terlier (Renaissance).