Lait de brebis : Roquefort doit retrouver ses parts de marché !
Dans le Tarn, les éleveurs de brebis laitières sont tous collectés par les industriels de Roquefort. L'évolution de la consommation de Roquefort joue donc fortement sur l'avenir de la production.
Dans le Tarn, les éleveurs de brebis laitières sont tous collectés par des industriels de Roquefort. Les entreprises présentes sur le département sont Société (groupe Lactalis), les fromageries occitanes (groupe 3A) et Papillon. Des entreprises qui collectent toujours plus de lait mais qui le valorisent de moins en moins souvent sous forme de Roquefort. La consommation de Roquefort stagne en effet depuis les années 90. Une baisse continue est même observée depuis 2004. Une première dans l'histoire du rayon. Le constat est dur : aujourd'hui, seulement la moitié du lait collecté est transformé en Roquefort (cf. graphique ci-contre). Reconquérir les parts de marchés est devenu une priorité. «Nous faisons de gros efforts sur la publicité» explique Robert Glandières, président de la confédération générale de Roquefort. «Nous communiquons notamment sur la «brebis rouge», garantie d'origine et de qualité. L'idée est d'arriver à bien identifier nos produits AOC et surtout à nous démarquer des autres bleus.»
Mais l'inquiétude vis-à-vis de l'avenir reste palpable. «Cette année, nous avons observé une baisse des volumes commercialisés sous marque de distributeurs et «1ers prix». Comme quoi, ce n'est pas qu'une histoire de prix ! Même les marchés à l'export, qui jusqu'à maintenant compensaient les baisses en France, commencent à reculer. Les conséquences de la crise sont considérables : en 3 ans, nous avons perdu 10% des volumes... Et nos budgets pubs ne sont pas extensibles !» Même les autres utilisations du lait de brebis (fromage pour salade, pâtes pressées, pérail et pâtes molles), beaucoup moins bien valorisées, se maintiennent difficilement. Rien de très encourageant pour les perspectives de prix...