L’accès à la terre, le cœur de la mission de la Safer Occitanie
L’assemblée générale de la Safer Occitanie s’est tenue à Albi le jeudi 25 juin sur fond d’engouement pour les espaces tarnais suite au confinement.
La Safer Occitanie a tenu son assemblée générale à la Chambre d’agriculture d’Albi, jeudi 25 juin, en présence d’André Fabre, vice-président du Département du Tarn, Jean-Claude-Huc, président de la Chambre d’agriculture, Christophe Rieunau, président des jeunes Agriculteurs, et Alain Bou, président du comité départemental de la Safer.
L’occasion pour le président de la safer Occitanie, Dominique Granier, de rappeler que la France dispose du “foncier le moins cher d'Europe, mais il encore trop cher. Notre rôle est de le maintenir à un coût raisonnable”. En écho aux échanges avec la salle qui avaient précédé son intervention, il estime que “l’agriculteur n’aura bientôt pas assez d'argent pour s'installer. Il faudra sans doute accepter du portage”, annonce-t-il. En ce sens, la fameuse loi foncière tant attendue apparaît plus que nécessaire…
Dominique Granier souligne également que la Safer n’est “plus un outil agricolo-agricole”, mais qu’elle est désormais “ouverte” et oeuvre au “maintien de la vie rurale” et à la “reconquête des friches”. Jean-Claude Huc a en effet relevé que “la période de confinement que nous venons de traverser a fait ressortir les atouts des espaces tarnais”, en référence à l’engouement observé pour les maisons de campagne tarnaises. “Après avoir vécu la distanciation sociale, j'espère qu’on pourra retrouver le rapprochement sociétale entre l'agriculture et la société”, a-t-il conclu après avoir présenté les spécificités de l’agriculture tarnaise.
Il faut “bien organiser cette urbanisation en zone rurale, abonde le président des JA du Tarn, Christophe Rieunau. Attention de ne pas vider les centre-villes et les bourgs pour faire vivre les gens autour.” Le risque est de créer du mitage qui complique la tâche des agriculteurs. La charte de bon voisinage éditée par les jeunes agriculteurs et, plus récemment, la charte riverains en cours de validation à la préfecture, permettent de nouer du lien avec la société, “mais elles ne peuvent pas tout”, tempère le président des JA.
Soulignant que la Safer est un outil en évolution permanente, Alain Bou estime que le sujet de l’énergie (comment arbitrer le solaire, l'éolien, etc.) sera un des “dossiers prioritaire de demain”.
D. Mo.
Passation de pouvoir
C'était la dernière assemblée générale d’Alain Bou en tant que président du comité technique départemental de la Safer. Arcangelo Zanchetta le remplacera au Conseil d'administration de la Safer Occitanie, en qualité de censeur.