Mobilisation
La résistance agricole s’intensifie dans le Tarn !
Comme un peu partout en Occitanie et en France, la FDSEA et les JA81 ont à leur tour bloqué l’autoroute à Albi, pour faire entendre le ras-le-bol de la profession.
Comme un peu partout en Occitanie et en France, la FDSEA et les JA81 ont à leur tour bloqué l’autoroute à Albi, pour faire entendre le ras-le-bol de la profession.
“Trop de contrôles”, “les prix ne suivent pas”, “on est surchargé de normes”, “ça devient difficile de vivre de ce métier”, autant de raisons qui ont poussé près de 500 agriculteurs et plus de 200 tracteurs le mardi 23 janvier à exprimer leur colère dans la rue à Albi. À l’appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs du Tarn, le convoi agricole a pris place dès 10h sur la RN88, entre l’échangeur du Séquestre et celui de Terssac dans les deux sens, perturbant quelque peu un axe habituellement très fréquenté. Le blocage devait durer jusqu’au mercredi 24 janvier 14h.
Sur place, de nombreux agriculteurs des différents territoires tarnais ont répondu présent et demandent des actes clairs, pour offrir de la visibilité aux jeunes générations. Cette jeune génération qui se sent aussi concernée et qui était représentée tout près du lieu de l’action, avec le lycée Fonlabour. “C’est symbolique pour nous de se mettre ici, avec d’un côté, Fonlabour qui représente l’avenir de notre métier, et de l’autre, notre ami Leclerc, qui n’en finit plus de nous crever avec ses prix”, peste le président des JA du Tarn, Christopher Régis. “Notre combat, c’est celui de demain, et demain, ce seront les jeunes qui feront que notre métier existe encore”, ajoute Christophe Rieunau, secrétaire général de la FDSEA81, qui, au moment de prendre la parole devant les manifestants, a tenu à faire respecter une minute de silence en hommage aux victimes de l’accident survenu un point de blocage en Ariège ce mardi matin.
“Si on n'a pas de réponses, on reviendra !”
Les demandes de la profession sont claires : “un déblocage urgent des enveloppes de l’État pour la MHE et la FCO, la réhabilitation du taux d'exonération de la TICPE sur le GNR, des autorisations durables d’irrigation, la mise en place de projets de réserve d’eau, une annulation permanente des taxations sur l’irrigation et l’arrêt des accords de libre-échange qui entraînent une concurrence déloyale vis-à-vis de l’agriculture française.” “Le mouvement commence à prendre de l’ampleur un peu partout en France. Si on a pas de réponses d’ici la fin de semaine, la mobilisation ne fera que grossir dans les jours à venir. La colère ne va pas s’arrêter et on reviendra”, prévient Christopher Régis.
Un mouvement qui semble être en tout cas pleinement soutenu par la population, “des gens nous ont apporté des croissants et chocolatines ce matin en partant à Réalmont”, racontent quelques agriculteurs du canton. “Une grande majorité de la population française comprend et soutient la mobilisation des agriculteurs”, nous dit-on également sur place. Une prise de conscience générale qui rappelle l’importance de sauver ceux qui nous nourrissent.