Tarn
La profession agricole tarnaise à l'offensive !
Face au ministre de l’Agriculture, les élus de la Chambre d'agriculture et de la FDSEA ont pris la parole pour défendre les intérêts des agriculteurs tarnais.
Face au ministre de l’Agriculture, les élus de la Chambre d'agriculture et de la FDSEA ont pris la parole pour défendre les intérêts des agriculteurs tarnais.
Jean-Claude Huc, président de la Chambre d'agriculture du Tarn
Zones intermédiaires. “On a une nécessité dans ce département d’aller chercher de la valeur ajoutée. C’est pour ces raisons-là que l’on vous a alerté il y a quelques mois sur la nécessité d’un accompagnement sur les zones à faible potentiel. Il nous semblait très important d'accompagner les agriculteurs avec un objectif, garder un maximum de population sur l’ensemble du territoire.” Produits phytosanitaires. “On a des produits qui disparaissent et un vrai souci d’outil pour pouvoir travailler chez l’agriculteur et d’ailleurs certains se détournent de certaines productions à cause de cela.” Sécheresse. “Sur le dossier fourrage, je pense qu’il y a eu une certaine incompréhension sur le terrain et une certaine attente qui n’est pas arrivée au bout.”
Philippe Jougla, vice-président de la Chambre du Tarn et président de la FDSEA du Tarn
Zones intermédiaires. “On a en Occitanie dans une centaine de kilomètres autour de Toulouse une zone qui y est orientée grandes cultures avec des rendements qui sont plus faibles que la moyenne nationale. Nous avons fait le choix ici d’avoir des exploitations plus petites. La réponse apportée de façon nationale est insatisfaisante. Les enveloppes qui sont aujourd’hui affectées sont très insuffisantes.” Viticulture. “A titre local et régional, les questions de distillation sont fortement attendues, comme les questions d’arrachage et les PGE.” Sécheresse. “Il y a une simplification des démarches pour les calamités. Par contre, le compte n’y est pas. On considère qu’on va être désavantagé par rapport aux départements voisins. Le satellite est quelque chose qui ne fonctionne pas sur notre département. Je pense qu’on demandera d’expertiser ces données qui ne sont pas publiques. Le département se trouve désavantagé par rapport au plafond des 3 000 UF.”
Christophe Rieunau, vice-président à la Chambre du Tarn
Sécheresse. “Après les données satellitaires que l’on ne comprenait pas, on est allé sur le terrain voir les agriculteurs, parler avec eux. L’herbe, elle pousse l’été. On met une botte par jour au milieu d’un champ, le troupeau mange la botte dans la journée. La vue satellitaire donne une pousse de l’herbe quasiment nulle puisque tout ce qui pousse les vaches le mangent. Cette année, l’herbe a pas du tout poussé parce qu’il faisait très chaud. Le visuel que l’on avait était le même que d’habitude. Et les animaux mangeaient deux bottes par jour au lieu d’une. Cette vue satellitaire ne nous paraît pas forcément juste. Je pense qu’il faut s’appuyer sur les analyses réelles.”
Cédric Vaute, secrétaire adjoint à la Chambre du Tarn
Sécheresse. “On a eu plusieurs dossiers de calamités. Sur les fourrages, on est sur un département avec une partie un peu plus céréalière en plaine et une partie élevage. Aujourd’hui, quand on calcule la production théorique, elle est largement supérieure au 3000 UF/EVL. C’est un point négatif qu’on a eu sur la calamité. Une mission d’enquête a été faite avec la profession et des experts indépendants. Lors de la commission du CNGRA, ont été prises uniquement les pertes observées par le satellite Airbus qui donne une perte de seulement 38%. L’interprétation derrière nous dérange beaucoup.”
Laurent Viguier, secrétaire général de la FDSEA du Tarn
Eau. “On est très attaché à l’eau parce qu’on a un climat particulier et des exploitations de petites tailles qui n’ont pas le choix que d’avoir un peu d’irrigation. Ça passe par du collectif ou du pompage en rivière ou de l’individuel. Avec les récents événements, il y a la souveraineté alimentaire à satisfaire et pour nos régions, ça ne peut pas se faire sans l’eau. On continue aussi d’avancer sur un dossier emblématique (Tescou) qui se doit d’arriver. On attend toujours parler que de l’irrigation sur ce dossier-là mais il y a avant tout de l’environnement mais on entend parler que de l’agriculture.”