Environnement
La politique anti-nitrates renforcée, la mauvaise surprise de l’été
La ministre de l’écologie Ségolène Royal a annoncé le 23 juillet une très forte augmentation du nombre des communes classées en zone vulnérable. Les réactions de la profession agricole sont nombreuses.
Les agriculteurs s’attendaient à un durcissement du zonage anti-nitrates mais pas à ce point là. Mercredi 23 juillet, Ségolène Royal annonçait la couleur en Conseil des ministres : 3 900 communes supplémentaires vont être classées en zones vulnérables au regard de la qualité des eaux. Rien moins que 63 000 exploitants seraient concernés. Régions plus particulièrement concernées : le Midi- Pyrénées, le Limousin, les Pays de Loire et le Centre. Pourquoi une telle extension ?
D’une part, Bruxelles demandait que soit plus largement pris en compte le problème de l’eutrophisation des eaux (excès de végétation). Le gouvernement a donc conçu un critère, celui de 18 milligrammes de nitrates par litre d’eau, considéré comme un facteur d’eutrophisation. Analyses faites, c’est ce qui a conduit à rajouter 3 900 communes sur la liste de celles qui sont classées vulnérables. Ce critère de 18 milligrammes est unanimement contesté par les organisations agricoles « C’est un chiffre qui n’a pas de base scientifique », regrette Eric Thirouin, membre du bureau de la FNSEA et président de la Chambre d’agriculture d’Eure et Loir. L’eutrophisation n’est pas due qu’aux nitrates, affirme Guy Vasseur, président de l’APCA.
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