Syndical
La FDSEA veut des "avancées concrètes"
Face aux difficultés qui s’accumulent dans les exploitations, les agriculteurs tarnais sont plus que jamais au travail pour défendre leur métier.
Face aux difficultés qui s’accumulent dans les exploitations, les agriculteurs tarnais sont plus que jamais au travail pour défendre leur métier.
Les élus du conseil d’administration de la FDSEA du Tarn se sont réunis le lundi 28 octobre à Albi pour échanger sur l’actualité syndicale, autour des co-présidents Frédéric Florenchie et Marie-Line Bruel. Cédric Vaute, co-secrétaire général, a d’abord fait un point sur la situation sanitaire, en rappelant que pour faire face aux maladies de la MHE et FCO 3 et 8, “il est important que tous les éleveurs vaccinent leurs bêtes, malgré le fait que les vaccins soient toujours à notre charge”. Une question de prix qui reste “préoccupante pour les éleveurs du département” et qui explique aussi la “réticence de certains à vacciner”. La position du syndicat est ferme : pousser pour obtenir la gratuité des vaccins contre la MHE et la FCO 3 et 8, “car pour le moment, les éleveurs tarnais se font avoir !” En parallèle, les dossiers d’indemnisation FMSE pour la FCO 8 (pour les foyers recensés du 01/07/2023 au 31/12/2023) et MHE (pour les foyers recensés du 01/01/2024 au 30/04/2024 et du 01/05/2024 au 31/08/2024) sont ouverts. Pour être éligible, il faut à minima être déclaré foyer sur la période indiquée, avec des pertes éligibles jusqu’à 4 mois supplémentaires avec un résultat d’analyse PCR positif suite à une suspicion clinique, posséder un numéro de Siret et être à jour de ses cotisations au GDS et à la MSA. Pourront être indemnisées 100% des pertes des animaux de plus de 12 mois et sera prise en compte la surmortalité en comparaison des années précédentes. Les éleveurs n’ont aucune démarche à effectuer pour le moment. L’Alma-GDS du Tarn prendra directement contact avec les éleveurs concernés dans les prochaines semaines.
Négociation en cours pour le dégrèvement TFNB
Marie-Line Bruel a ensuite évoqué le travail syndical effectué pour obtenir le dégrèvement de la TFNB. La profession tarnaise demande un dégrèvement de 50% sur toutes les parcelles (terre, vignes, prairie, verger), une majoration collective jusqu’à 100% pour les foyers MHE et FCO et pour les viticulteurs et une majoration individuelle à 100% pour tout agriculteur qui justifiera d’un orage de grêle localisé sur des parcelles. À l’issue d’une rencontre avec la DDFIP, aucune des demandes n’a été validée. Face à cette réponse négative, FDSEA et JA proposent désormais un dégrèvement de 50% sur tout le département, à l’exception de 80% pour les parcelles vignes sur 9 communes (Gaillac, Lislesur-Tarn, Brens, Técou, Cadalen, Montans, Lagrave, Rouffiac et Florentin). Les deux syndicats sont toujours dans l’attente d’une réponse de la DDFIP. FRSEA et JA Occitanie ont de leur côté transmis un courrier au préfet de région pour demander une harmonisation des taux de dégrèvement de la TFNB sur l’ensemble de la région. Enfin, Philippe Jougla, vice-président, est intervenu sur le sujet des élections Chambres d’agriculture et a rappelé les dates clés à retenir avant le scrutin de janvier 2025. Sont notamment prévues courant décembre et janvier plusieurs réunions thématiques et un meeting dans le département (sanitaire, environnement, prédation, emploi/ viti, installation, eau), avec la présence d’élus FNSEA/JA nationaux. Les élus travaillent pour le moment à la constitution du projet commun FDSEA/JA, avec comme priorité affichée “produire, pour vivre de son métier, transmettre et installer”.
Une fin d’année sous le signe de la revendication
Face aux nombreux sujets d’inquiétude chez les agriculteurs (FCO/MHE, trésorerie, arrachage viticole, moyens de production…), la FRSEA Occitanie synthétise les demandes d'actions syndicales départementales en plusieurs temps. D’abord des actions coups de poing dans les départements en octobre, des actions coordonnées en novembre et une action régionale en décembre. Depuis le 16 octobre, les agriculteurs de la FDSEA et JA du Tarn ont lancé le mouvement dans le département en bachant et retournant les panneaux des communes, avec comme slogan “ici, les agriculteurs sont en survie”. De nombreux territoires tarnais se mobilisent, à tour de rôle.