Effraction
LA FDSEA condamne fermement l'acte de malveillance au Domaine de Fontorbe
Plus de 9 000 pommiers ont été saccagés dans la nuit du 13 au 14 juillet au domaine de Fontorbe à Lavaur. Un acte de vandalisme qui anéantit la production de 2024.
Plus de 9 000 pommiers ont été saccagés dans la nuit du 13 au 14 juillet au domaine de Fontorbe à Lavaur. Un acte de vandalisme qui anéantit la production de 2024.
Comme tous les matins, le chef de culture du domaine, Bernard Mori, débute sa journée à 6h30 par un point avec ses collègues sur l’état des différentes parcelles. “Tout allait bien mais j’ai demandé d’aller faire un tour aux greffes, car parfois, il faut plus d’eau”, se souvient-il. Et là, la vision d’horreur. “Tout était massacré, les greffons arrachés et au sol. J’en ai eu la larme à l’oeil de voir cela.” Sur cette parcelle de 3 hectares repassée en conventionnel cette année après une tentative infructueuse en bio, des individus se sont introduits et ont vandalisé 9 500 pommiers dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 juillet et 18 000 greffons ont été détruits. Un véritable coup dur pour le dirigeant du domaine, Lucas Crosnier, et ses employés : “Cela fait 40 ans que je travaille ici et je n’ai jamais vu ça, s’exaspère Bernard Mori, c’est de longs mois de boulot de notre équipe qui partent en fumée. 95% de nos arbres sur cette parcelle ont été touchés. Très peu ont été épargnés”. Des arbres qui révélaient d’autant plus un bon potentiel pour la récolte : “La pousse était bonne, le surgreffage avait bien pris. On aurait dû avoir une belle récolte, avec plus de 10 tonnes à l’hectare en 2024 et 25 tonnes en 2025. Là, on aura rien du tout l’année prochaine. Il faudra recommencer le travail de greffage pour les années suivantes.” Et du travail, il n’en manquera pas dans les mois à venir pour les salariés du domaine. Les actes de vandalisme obligent à un nouveau nettoyage intensif des plantes, pour les rendre prêtes à repousser.
Qui sont les auteurs ?
Si les auteurs des faits n’ont pas été clairement identifiés, sur place, on fait directement le lien avec une manifestation début juillet du collectif Vaurais Nature Environnement (VNE), qui dénonçait la déconversion de la parcelle et qui s’oppose fermement aux activités du domaine. Si VNE a démenti toute implication, un mystérieux collectif prénommé “Le Chardon” a revendiqué l’action de saccage, via un communiqué parvenu à la rédaction du Paysan Tarnais. Après les faits, le domaine a immédiatement déposé plainte auprès de la gendarmerie, dans l’espoir que les auteurs soient rapidement identifiés et justement punis.