La belle virée parisienne des produits tarnais
Avec un total de 59 médailles (soit deux de plus qu’en 2019), les productions tarnaises se sont très bien illustrées lors du concours général agricole.
Belle moisson pour les produits tarnais engagés dans le concours général agricole 2020 organisé en marge du Salon international de l’agriculture. Cette année, 18 produits issus du département ont été médaillés (2 en or, 9 en argent et 7 en bronze). Les vins du vignoble tarnais ont également été plébiscités avec 41 médailles (18 en or, 17 en argent et 6 en bronze).
Du côté du BistroTarn animé par des agriculteurs tarnais et les Saveurs du Tarn, il est encore un peu tôt pour faire le bilan chiffré de cette opération 2020. Une édition écourtée puisque, sur décision du gouvernement pour faire face au coronavirus, le salon a fermé ses portes le samedi soir et non le dimanche comme habituellement. «Cela aura forcément un impact sur notre activité puisque le dernier week-end est traditionnellement un moment fort en termes de ventes», souligne Bénédicte Olivier-Pacorig, chargée de communication des Saveurs du Tarn. Plus globalement, après un premier week-end du tonnerre, l’équipe tarnaise a constaté une fréquentation en semaine un peu en retrait. Le fait que, cette année, le SIA ne tombait pas pendant les vacances scolaires des Parisiens n’y est sans doute pas étranger. Mais, globalement, cela reste «une bonne année avec un super emplacement» pour les Saveurs du Tarn, qui ont permis aux productions du département de bénéficier d’une vitrine de premier choix.
Des blondes en or
Deux premiers prix et un prix de championnat en prime au concours blonde d’Aquitaine du Salon de l’agriculture. Pour Frédéric Planté, du Gaec Planté-Moulet de Carbes, pourtant habitué des places d’honneur, c’est du jamais vu ! «C’est vraiment une grosse fierté et une très belle réussite», jubile l’éleveur de blonde d’Aquitaine. C’est aussi une superbe mise en valeur de son savoir-faire de sélectionneur. «J’ai effectivement reçu énormément de félicitations. Même s’il n’y a pas beaucoup de professionnels sur ce salon, comme tout est très médiatisé maintenant et que tout est retransmis sur Internet, beaucoup de monde regarde ce qui se passe et est informé. Cela sert à l’élevage et à la race», constate-t-il. Une telle vitrine se traduit par de nouveaux contacts pour l’éleveur et est très bénéfique sur le long terme. Jouvence, sa vache sacrée championne, avait même tapé dans l’œil des experts bien avant de passer sur le ring. «Un éleveur belge l’avait repérée sur internet et a envoyé des amis à Paris pour me l’acheter avant même le début du concours», relate Frédéric Planté. Hors de question de la vendre. Jouvence va rentrer sur l’élevage dans la nuit de dimanche à lundi. «Elle va arrêter sa carrière de concours car elle l’a bien mérité, mais elle va rester chez nous à reproduire car elle reproduit très bien», indique le sélectionneur.
D. Monnery