La 3ème édition du «Forum filières» fait le plein
L’événement organisé par la Chambre d’agriculture du Tarn, jeudi 15 novembre, répond à une véritable attente de la profession, comme en témoignent les chiffres de participations.
Beaucoup de monde, et autant d’opportunités. La troisième édition du Forum Filières organisé par la Chambre d’agriculture du Tarn, en partenariat avec la Chambre de métiers et de l’artisanat et la CCI du Tarn, a rencontré un véritable succès, jeudi 15 novembre. Après deux premières éditions mises en place sur le campus de Fonlabour, en octobre 2013 et février 2016, c’est cette fois au sein de la maison des agriculteurs que ce grand rendez-vous était programmé. «Nous avons décidé de le recentrer ici car désormais les locaux rénovés nous permettent de recevoir les agriculteurs et les entreprises dans des conditions satisfaisantes, ce qui n’était pas le cas avant», explique Jean-Claude Huc, président de la Chambre d’agriculture du Tarn.
La philosophie de l’événement, elle, est restée la même. Il s’agit de faciliter la mise en relation entre des agriculteurs ou des porteurs de projets, et des entreprises ou des filières souhaitant conforter leur production dans le département ou développer leur approvisionnement de proximité. Ce type de rendez-vous répond à une réelle demande, comme en témoigne l’affluence observée: 200 participants dont 40 entreprises accueillis.
Trois cents rendez-vous individuels
La journée était segmentée en deux temps. D’abord une matinée consacrée à des ateliers collectifs répartis en une quinzaine de thématiques (productions végétales et animales, circuit court, transformation à la ferme, agriculture biologique, etc.). Et une nouveauté l’après-midi : près de trois cents rendez-vous d’une vingtaine de minutes amont/aval planifiés à l’avance. Objectif : permettre aux agriculteurs et aux entreprises de se rencontrer les yeux dans les yeux. «C’est un véritable travail de proximité que nous avons réalisé», souligne le président Jean-Claude Huc. En parallèle, six stands d’information et d’expertise technique sur la conduite de projet étaient également proposés.
Régulièrement sollicitée par des entreprises en recherche de fournisseurs agricoles locaux, la Chambre d’agriculture est convaincue qu’au niveau local les opportunités existent. Les filières animales locales, souvent appuyées sur des labels de qualité sont aujourd’hui en recherche de renouvellement de génération et réfléchissent à des solutions pour faciliter la transmission et répondre aux enjeux de la rentabilité et de la gestion du travail. Les marchés de qualité, protégés par des signes d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO), résistent beaucoup mieux. Les filières végétales spécialisées (semences fourragères et potagères, légumes, plante à parfum aromatiques et médicinales, etc.) disposent d’un réel potentiel de développement régional. La filière agriculture biologique se développe et se structure. La vente di-recte et les circuits courts se développent et innovent dans leurs modes de commercialisation (drive, magasins, etc.). Le potentiel de développement est là, notamment grâce aux opportunités of-fertes par les marques du réseau des Chambres d’agriculture que sont «Bienvenue à la ferme» et les «Marchés de producteurs de pays».
Filière de proximité
«La diversité des productions à travers tout le département est une clé pour défendre l’ensemble du territoire», assure Jean-Claude Huc. D’autant que les circuits courts «ne concernent pas uniquement l’alimentaire, poursuit le président. Nous avons la chance d’avoir localement un acteur com-me les Laboratoires Fabre qui est en demande de plantes à parfum, aromatiques et médicinales. Un conseiller de la Chambre d’agriculture est d’ailleurs spécialisé dans cette production. C’est un circuit court dont on parle peu mais qui peut avoir une réelle valeur ajoutée pour le producteur et aussi, en termes d’image, pour celui qui travaille le produit derrière.»
Convaincue de ce potentiel et soucieuse de répondre de manière ciblée à la de-mande, la Chambre d’agriculture œuvre à une structuration de filière de proximité. L’objectif est d’être en capacité de répondre à toutes les for-mes de demande, de la petite épicerie bio aux gros volumes des collectivités. À titre d’exemple, une légumerie était ainsi au forum pour nouer des partenariats avec des apporteurs. Des acteurs de ce genre sont importants pour arriver à placer dans les assiettes des produits de l’agriculture tarnaise. Et c’était bien l’enjeu de ce forum.
David MONNERY
Pas encore abonné ? Découvrez nos offres !