Enseignement agricole
Interview exclusive : l’enseignement agricole public vu par Gérard Parisot
Gérard Parisot, nous a accordé une interview exclusive sur sa vision de l’enseignement agricole public en général. Il évoque notamment les dernières mises en place et ses attentes sur la loi d'avenir. Explications.
GP : De nombreuses réformes nécessaires sur l’enseignement ont eu lieu ces dernières années. Cependant certaines réformes comme celle du baccalauréat en trois ans n’ont pas obtenu les effets attendus. Aujourd’hui, des jeunes qui devenaient bachelier en quatre ans avec un Brevet professionnel en deux ans, puis un baccalauréat en deux, doivent apprendre le tout en 3 ans. Certains se retrouve donc en en difficulté, voire en échec scolaire.
Globalement, les dernières réformes n’ont pas suffisamment tenu compte de l’évolution de métiers et des territoires, ils ont surtout répondu à des besoins financiers. Il y a notamment eu de réduction d’heures de formation, non pas pour adapter la préparation aux diplômes mais par soucis d’économie.
Avez-vous vu des changements ces dernières années, sur le nombre d’élèves, l’intérêt porté à certaines formations plus qu’à d’autres ?
GP : Les résultats sont assez hétérogènes, en ce qui concerne notre établissement public du Tarn les filières professionnelles sont très demandées (Bac Pro et BTSA), mais nous sommes parfois dans l’obligation de refuser des élèves ou des étudiants par manque de place. Aujourd’hui, nous accueillons chaque année entre 280 et 300 nouveaux élèves en Bac Pro ou en BTSA. En revanche, nous avons une baisse dans les filières technologiques et générales dû à un filtrage de la politique de l’éducation nationale, malgré l’intérêt de ces filières pour les poursuites d’études et l’emploi.
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