Élevage
Informer les éleveurs est la priorité
Face à la situation sanitaire dans le département, l’Alma-GDS du Tarn est plus que jamais mobilisée pour répondre aux attentes et préoccupations des éleveurs tarnais.
Face à la situation sanitaire dans le département, l’Alma-GDS du Tarn est plus que jamais mobilisée pour répondre aux attentes et préoccupations des éleveurs tarnais.
Les élus et membres de la Maison de l’élevage - EDE du Tarn et Alma-GDS du Tarn (association de lutte contre les maladies animales - groupement de défense sanitaire) se sont réunis le vendredi 25 octobre à Albi pour la traditionnelle assemblée générale. L’occasion de se replonger sur l’activité de l’année passée et échanger sur les sujets du moment. Une année 2023 fortement marquée par le contexte sanitaire, avec l’arrivée d’une nouvelle souche du virus FCO 8. En fin d’année 2023, le Tarn comptait près de 270 foyers. La MHE a elle aussi refait son apparition en 2023, avec 12 foyers comptabilisés. Malheureusement, la situation a continué de s’aggraver en 2024 dans le Tarn avec, au 15 octobre, 290 foyers de MHE et 329 foyers FCO 8. Adélaïde Pellat, du GDS du Tarn, a notamment rappelé les actions d’accompagnement proposées par l’association pour faire face aux différentes maladies : suivi de l’évolution, accompagnement des éleveurs, aide dans la constitution des dossiers d’aides… Plusieurs réunions locales ont été organisées, d’abord au printemps puis récemment en septembre, pour informer au maximum. Plus de 400 éleveurs tarnais ont assisté aux réunions. “La situation étant très évolutive depuis plus d’un an, notre priorité a été et reste de vous informer avec réactivité et en utilisant différents canaux que sont notre site internet et page Facebook, les articles de presse, les mails ou les SMS”, précise le président de l’Alma-GDS du Tarn, Patrick Gayrard.
"Seule la vaccination offre une protection efficace"
Christian Mulato, de la DDETSPP, a ensuite apporté des précisions sur la vaccination, en rappelant qu’elle était plus que recommandée pour sauver les animaux, malgré le fait que certains vaccins soient toujours à la charge des éleveurs bovins et ovins (seul le vaccin Bluevac 3 pour les ovins contre la FCO 3 est pris en charge par l'État). Un point qui a fait réagir plusieurs participants et éleveurs tarnais de la salle, qui se sentent mis de côté par le gouvernement. Ont également été rappelées les différentes règles pour pouvoir exporter les animaux ou sortir d’une zone régulée (toutes les informations à retrouver dans nos précédentes éditions du Paysan Tarnais du 17 et 24 octobre). “Le passage de ces maladies dans les élevages est parfois très impactant en termes de mortalité, morbidité et de productivité, rappelle également Patrick Gayrard, il est nécessaire de ne pas oublier la détresse psychologique pour certains d’entre nous. Une note d’espoir est offerte par le développement de vaccins. Seule la vaccination offre une protection efficace contre ces maladies vectorielles. Cependant, cela représente un coût important pour les exploitations, alors que les trésoreries n’y sont pas.” Par la suite, ont été présentés les résultats de la campagne d’IBR. Suite aux deux dernières campagnes écoulées, 98,1% des cheptels bovins tarnais sont qualifiés indemnes en IBR et il reste à ce jour 14 élevages avec des bovins positifs. Depuis la publication d’un arrêté ministériel le 10 juin 2024, des évolutions sont à noter concernant les mouvements et mesures d’assainissement dans les troupeaux infectés. Les troupeaux détenant des bovins positifs ont au maximum 3 ans pour s’assainir. Pour les mouvements, les bovins positifs peuvent aller en centre d’engraissement dérogatoire ou à l’abattoir jusqu’au 31 décembre 2024. À partir du 1er janvier 2025, ils ne pourront aller qu’à l’abattoir. Côté BVD, le nombre de bovins IPI détectés est de 31, en baisse par rapport à la campagne 22/23 (44). En conclusion de l’assemblée générale, Didier Fontenille, directeur de recherche à l’IRD (Institut de recherche pour le développement), est intervenu sur le thème du changement climatique et des nouvelles maladies émergentes qui pourraient toucher notre territoire dans les années à venir. Enfin, le président Patrick Gayrard a tenu à saluer le départ à la retraite de François Orfeo, responsable du service bovins viande et identification bovine de la Maison de l’élevage depuis plus de 20 ans et salarié de la structure depuis plus de 40 ans. “Je tiens aussi à saluer son rôle actif dans l’organisation de la foire de Réalmont. François est connu et reconnu départementalement et régionalement. Son remplacement est assuré en interne, avec répartition de ses missions entre trois personnes qui, je n’en doute pas, vont bien prendre la relève.”
L’élevage tarnais en 2023
• Bovins : 1 564 élevages, 127 485 animaux, • Ovins : 1 295 élevages, 192 296 reproducteurs, • Caprins : 218 élevages, 11 955 reproducteurs, • Nombre d’introductions de bovins : 20 787 animaux