Gérald Darmanin attendu par la FDSEA et les JA : les revendications agricoles à la source
En visite à Gaillac, le ministre de l’Action et des Comptes Publics, Gérald Darmanin, a été interpellé par la FDSEA et JA du Tarn. Plusieurs sujets de mécontentement ont été abordés.
Des grillades, du vin de Gaillac, et surtout des revendications ! Tel était le menu concocté par les agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs du Tarn à l’occasion de la visite du ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, dans la cité viticole. La profession agricole s’est mobilisée sur la place d’Hautpoul, le lundi 14 mai, pour ajouter une étape à cette visite ministérielle et se faire entendre sur plusieurs sujets de mécontentement.
Alors que cette rencontre n’était pas prévue au programme de son déplacement, le ministre a pris le temps de venir à la rencontre des manifestants. Il n’était pas question de tailler uniquement le bout de gras mis à griller, mais bien de mettre sur la table les motifs de mécontentement.
Le premier concerne l’ail rose de Lautrec et le dossier de calamité agricole qui traîne en longueur. «Cela fait deux mois que le ministre de l’Agriculture doit trancher après l’avis émis par la commission nationale de gestion des risques en agriculture et nous n’avons toujours pas de nouvelles, peste Éric Boutes, vice-président du syndicat de défense du label et de l’IGP ail rose de Lautrec. On veut mettre un coup de pression car on a l’impression que le gouvernement joue la montre.»
Rencontre approfondie avec le conseiller
Il a également été question des états généraux de l’alimentation. «Il faut que l’état d’esprit initial soit respecté, rappelle Christophe Rieunau, président des Jeunes agriculteurs du Tarn. On a l’impression que l’État fait marche arrière et ne tient pas sa ligne directrice face aux lobbys de l’agro-industrie, de la grande distribution et de l’environnement. Le projet initial était de ramener du prix sur les exploitations, or on s’éloigne de ça pour aller vers davantage de contraintes…» «Il faut absolument modifier le texte de loi car il n’est pas conforme aux discussions que nous avons eues lors des ces EGA», résume Philippe Jougla, président de la FDSEA 81.
La volonté européenne de rogner le budget de la PAC de 5%, tout comme la fin des exonérations TO-DE pour les employeurs de saisonniers agricoles ont également été abordées. Pour développer davantage l’ensemble de ces revendications une délégation syndicale composée de Philippe Jougla, Christophe Rieunau, Marie-Line Bruel et Éric Boutes, a pu s’entretenir à la maison des vins de Gaillac avec le conseiller du ministre, et le député suppléant de Marie-Christine Verdier-Jouclas, Jean-Marc Fouillade, en présence du directeur départemental des territoires, François Cazottes.
David MONNERY
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