Vignoble
Gel de Printemps : près de 30% du vignoble touché
Dans une note commune, la Chambre d’agriculture du Tarn et la Maison des vins dressent un 1er constat de l’impact du gel.
Dans une note commune, la Chambre d’agriculture du Tarn et la Maison des vins dressent un 1er constat de l’impact du gel.
Le vignoble a connu, du 19 au 23 avril, plusieurs matinées de gel avec plus ou moins d’humidité. La matinée du 19 avril avait été précédée d’une légère pluie qui a entraîné beaucoup de dégâts liés à l’humidité ambiante. La gelée dite blanche a provoqué de nombreuses pertes notamment sur les vignes se situant en bas-fonds, à proximité des zones humides, sur les plantiers jeunes à ras du sol et sur les vignes avec un enherbement sous le rang très important. La particularité de cette gelée est qu’elle intervient sur des vignes qui sont à des stades très avancés. Une différence de résistance au gel est également constaté en fonction des cépages (très sensibles : Gamay, Colombard et Loin de l’oeil par exemple).
Les dégâts affectent entre 20 à 30% du vignoble avec des intensités très variables. Plusieurs vignerons sont gelés à 80% et d’autres n’ont que très peu de dégât. Il faudra dans tous les cas attendre 15 jours à 3 semaines que la vigne reprenne sa croissance pour voir les pertes réelles.
Une enquête a été réalisée par la Maison des vins. 125 viticulteurs ont répondu, qui exploitent 3 138 ha. Les résultats confirment l’hétérogénéité de l’impact du gel, 1 000 ha sont avec au moins 40% de perte dont 500 ha à plus de 70%. Le fort niveau des précipitations depuis l’épisode de gel conduit à un niveau de risque d’attaque mildiou élevé, alors qu’il est souvent impossible de rentrer dans les parcelles à cause de l’état des sols. En effet, les secteurs les plus arrosés ont eu 15% de la pluviométrie annuelle (104 mm).
En ce qui concerne les plantiers qui se trouvent au ras du sol, si la taille a été tardive, on peut espérer une reprise sur un bourgeon secondaire. A défaut, cela entraînera la mort du pied de vigne et des pertes de fonds, sachant que ces plantations ne sont pas assurables. Une investigation est à engager pour analyser les pertes sur plantiers.